18- Mathésée : une identité Thésienne

05/08/2023

Une des racines du mot « thèse » provient du nom mythologique « Thésée ». J’ai compris qu’une thèse reflète une grande part de notre identité, en écho ou en reflet et qu’elle la complète ou l’interprète.


La légende de ma psychê


Sous les voiles du bateau, que les vents ont guidé, mon identité thésienne a vu ses bois tomber, les a relevés, réparés, travaillés, résiliés et retravaillés chaque fois que nécessaire. Mon identité thésienne a vu naitre autant d’hypothèses que d’hyperthèses, selon la tension des humeurs (les miennes et celles des autres) dans la santé physique et psychique qui m’a accompagné le long de mon étude personnelle.

Qui suis-je ?
Je suis ma thèse.
Laquelle ?

Celle que j’ai commencée et celle que j’ai terminée.
Est-elle seulement terminée ?

Dès lors que mon esprit (mé) dit encore et en corps, elle continue son institution.
Quelle institution ?
Celle de son esprit.


Qui suis-je  ? Suis-je la thèse débutante ou la thèse qui professe mon propre « Si on » ?

Si on ou si en ? Profession ou profescient ? 

Je suis la profession de moi-même. Je suis mon propre professeur et je suis prof escient de mon être.

Je suis la foi de ma thèse, le seul « con » en qui j’ai fait confiance, pour me fier à ses connaissances afin de me faire naitre en science.

 Ma thèse m’a-t-elle aigrie ?

Une thèse se forge sur la mer de notre humanité et résiste au temps telle une mère de vinaigre. Faire sa thèse personnelle est synonyme d’aigreur, mais cette aigreur telle un cidre de pomme  apporte les ferments et les nutriments nécessaires pour la traversée du désert de notre vie. À nous de trouver la bonne salade pour l’accompagner afin de faire glisser sur les douceurs de la nourriture, l’amertume qui déborde du vase de nos croyances.

Est-ce que je crois que je suis aigrie ?

Cela m’arrive. Dans ce cas, je médit(e) et je laisse passer sur le fleuve le corps brûlant de ce dire à digérer (du latin dīgĕre ou dīcĕre) puis, je montre, j’indique (de l’indo-européen *déyḱti) l’examen à approfondir selon le madha (sagesse du méditor, du verbe méditer), dans une réflexion « mathos »/matheus/mathèsa. 

Eh oui, méditer, c’est prendre la mesure de sa propre thèse. « Med », (pour médire ou méditer) est le modus du soi, le mode préparatoire de sa personne, le « manthano » qui manigance ou étudie, qui réfléchie et délibère. Le matheux est l’homme agneau qui compte son temps, l’homme dont la divinité prend la mesure de ses actes, en prêtant attention à son mendh (indo-européen de l’esprit mend) par l’instruction de son cœur.

Comprendre l’information du conseil est un plan de bataille pour l’apprentissage du "manthánô", afin résoudre le problème de l’invention humaine, celle du man thánô, l’homme éternel, mais celle aussi, de la douleur (manth). Le problème est donc celui de l'homme douloureux.

 Je suis ma thèse, ma Thésée, mon identité.

Faire sa thèse, c’est trouver la juste mesure entre médire et méditer. Le dire et le dit représentant la mathématique de la douleur, alors si je suis ma thèse, je suis ma douleur. 

Qu’est-ce que la douleur ? 

Doul-eur : L’heure de la doul ? La dol ? La vie humaine est-elle une sorte de purge pour ses doléances afin de… passer un autre stade, au-delà de nous-mêmes ou dans un autre monde ?

« Dou » en chinois est un astérisme de l’astronomie décrit dans le traité du « Shi-Shi ». 

Ce qui me fait penser à l’expression « Ne fais pas de chi-chi"  

La douleur humaine est comme un catalogue du temps faisant partie d’un marché céleste d’où sont extraites les émotions. SHI. Le CHI. L’énergie QI. Le QUI. Ayez, j’ai compris.

Qui suis-je ? Je suis QUI. 

Qui ? QI.

Je suis Shi-Chi


Nous sommes énergie et ce sont nos émotions qui nous façonnent. En latin, le mot dolo est utilisé pour parler du fait de façonner ou de dégrossir. La douleur, le dol est le forgeron, le Vulcain de l'être qui construit ou déconstruit, qui ajoute des formes ou en enlève.

La douleur divise également (dol, del). 

Dans le système judiciaire, le dol est le fait d'obtenir le consentement d'une personne par une manœuvre ou un mensonge qu'elle n'aurait pas donnés si elle n'avait pas été l'objet de ces manœuvres. Le dol suppose une volonté de nuire et un résultat qui a été préjudiciable. Si la victime a été trompée volontairement, dans le but de  provoquer chez elle une erreur, cela représente un délit civil (voir pénal selon les conséquences), le dol faisant partie des trois vices du consentement.

Exemples : 

- Si un médecin me demande si je suis d'accord pour une petite séance d'hypnose avant une intervention chirurgicale sur la vessie, que j'y consens alors qu'il a manœuvré pour ne pas m'informer que je n'aurais pas d'anesthésie générale, il y a dol.  

- Si une personne que je crois être un étudiant me demande si j'aimerais bien être étudiée et que j'y consens oralement dans une conversation que je pense être privée, mais qu'ensuite je deviens un rat de laboratoire : il y a dol. 

- Si une personne en manipule une autre pour obtenir des faveurs sexuelles, il y a dol. Exemple : Un patron d'entreprise qui exercerait un droit de cuissage en exerçant une pression psychologique sur la personne quant à l'incertitude de pouvoir garder tout le personnel et la victime se laissant faire par peur de perdre son emploi (et non pour une promotion canapé comme les détracteurs en utilisent l'argument). 

- Etc.

Chaque être humain est sa propre thèse. Il est la rédaction de lui même. Son introduction est sa genèse. Son développement est ce que sa conscience en dit, ce que ses yeux voient, ce que sa voix raconte de la voie conjuguée où il a mis les pieds. Quand à la conclusion, c'est sans doute ce qu'il en a fait. Nous sommes tel Pygmalion à façonner la vie que nous aimons. Selon notre personnalité, notre caractère, l'unité qui est en nous, alors, nous ferons le choix conscient de persévérer dans l'amélioration de l'être vivant ou nous serons dans le dogme inconscient de faire de notre statut un sujet d'obsession provenant d'un désir de transformation en réclamant qu'il en soit de même pour autrui.

Je fais souvent des hypothèses, mais par moment, je suis en hyperthèse, car lorsque je développe certaines thèses, je ne suis pas en sous-tension, je me sens l'esprit en expansion de probabilités. C'est d'ailleurs dans ces moments que "je m'envole" et que je dois me rattraper moi-même pour rester les pieds sur terre. Je jongle avec les deux, ce qui me permet de garder plus ou moins l'équilibre, mais ce n'est pas toujours facile car la majorité des gens sont plus en hypothèse qu'en hyperthèse donc ne vont pas suivre le fil ou comprendre, ce que moi-même je ne comprends pas toujours du premier coup...

Au final, qu'est-ce qu'une thèse si ce n'est trouver l'équilibre entre une production anormalement basse de thèses dans le sens questionnement, réflexion et une production excessive ? J'ai tendance à être dans l'excès de questionnement, notamment dans les associations d'idées, mais sur un plan non visible, peut-être est-ce ce que je permets de faire remonter la balance qui penche trop de l'autre côté ? 

Si on ne se pose pas assez de question, si nous ne sommes pas capables de nous remettre en question, alors nous faisons exister la possibilité à autrui de le faire pour nous et c'est la porte ouverte à d'autres risques de dérives comme l'emprise mentale via un pervers narcissique, une secte, un mouvement terroriste ou autres abus psychologiques et/ou physiques de part et d'autres. 

Il n'est pas interdit de réfléchir ni dans la loi ni dans la religion mais il est interdit d'empêcher quelqu'un de penser. La liberté de penser est ce qu'il reste de plus sacrée pour l'espèce humaine. User d'ondes radios subliminales ou d'images subliminales pour dévier les pensées des gens (achetez du popcorn, préférez le coca, votez pour tel président) est un manquement à l'éthique humaine. Si ce procédé, parce qu'il existe, peut être utilisé, alors, les conditions doivent être clairement énoncées et l'accord doit être validé par ceux qui y seront exposés avant qu'ils ne le soient. 

Exemples : 

  • La chaine M6, il y a quelques années de ça aurait dû signaler aux gens qu'en regardant l'émission "Caméra café " tel jour à telle heure seraient exposés à des images subliminales allant à telle vitesse et proposer aux téléspectateurs de ne pas regarder l'émission s'ils ne sont pas d'accord avec ce procédé. 
  • Si on doit user d'ondes radios sur une personne ou un groupe de personne pour faire un essai, les gens doivent en être informés. 

Il existe déjà des applications permettant de se programmer des petites phrases du genre : "je vais bien, je suis heureuse", mais la loi impose que les phrases subliminales n'aillent pas plus vite que telle vitesse, ce qui est très épuisant du fait de leur visibilité, même rapide, car cela oblige à faire travailler le cerveau deux fois plus de manière consciente. C'est la vitesse de la fréquence et des ondes qui va différencier la réception par la conscience et/ou l'inconscient. Plus c'est lent, plus c'est fatiguant et plus c'est rapide, moins on s'en rend compte, mais plus on peut en être impacté. 

Encore une fois, si cela peut se faire, c'est sous conditions d'acceptation consciente au départ, sinon, c'est de l'abus de confiance et la place à des dérives qui pourraient être pires que celles économiques dont on profité les marques Coca-Cola et Pop-Corn lorsque ces procédés ont été expérimentés dans des salles de cinéma il y a quelques dizaines d'années de ça. 

Jusqu'où vont les opérations "psyops"? Qui surveille les risques et les glissements vers l'abus de pouvoir sans raisons d'État ? Il est évident que tous les pouvoirs ne sont pas à mettre dans toutes les mains, car chacun n'en ferait pas bon usage. Combien de personne ont reçu un implant sans le savoir avant de lancer l'appel à volontaire sur celui qui va rendre la mobilité à un invalide ou un parkinsonien ? Oui, certains traitements font des miracles, mais est-ce humain de les tester de façon officieuse sur des humains afin de contourner la loi sur le consentement ? 

Pourquoi certains corps de métiers auraient plus le droit d'aller à l'encontre des droits humains plutôt que d'autres ? Un groupe anti-mafia doit-il user de manières mafieuses pour obliger les agents à savoir à quoi ils ont affaire ? Les explications ne sont-elles pas suffisantes ? Cela me rappelle une réflexion d'un professeur de criminologie à qui, de manière sous-jacente, une personne lui reprochait de ne pas avoir rencontré "assez" de criminels alors que lui en avait rencontré plus de 300. Ce à quoi il répondit qu'il y avait assez de films sur les tueurs pour se faire une idée de qui ils sont. En étudiant les films dont de nombreux sont tirés de faits réels et en lisant des livres, des mémoires, des thèses, en discutant avec des victimes, on peut en apprendre autant si ce n'est plus, qu'en ne cherchant à voir que des monstres en prison. Ce professeur avait compris beaucoup plus de choses sur les victimes et ce qui pouvait les amener à devenir des criminels que cet autre enseignant tellement fasciné par le mal qu'il en est arrivé au point d'imaginer avoir une petite amie violée, tuée et découpée. Il avait une façon sordide d'envisager l'amour... 

Qu'est-ce qui fait qu'une thèse est bonne ?

Le "th" d'une thèse, c'est l'indicateur de sa qualité. En quoi s'exprime sa dureté ? Que contient-elle ? Quels sont les minéraux de sa thèse ? Quel est le calcium qui nourrit son ossature ? Quel est le magnésium qui va alimenter son lecteur ? Cette thèse est-elle incrustée de calcaire ? Y a-t-il du corail à préserver en son sein ? Et ce "th", est-ce qu'il est temporaire ou permanent ? Cette thèse va-t-elle se diluer au milieu des eaux ou au contraire être gravée dans un cristal de roche ? Faudrait-il l'adoucir avant ou au contraire user d'un détergeant pour enlever quelques expressions mal tournées ?

Une thèse est-elle potable quel que soit son TH ? Ça dépend sous quel angle de vision on se met et les perspectives qu'elle dégage. L'est-elle dans le corps de métier dans lequel elle s'est développée ? Seul un jury pourrait le dire, à condition que celui-ci ait le courage de reconnaitre les problèmes qu'il y a eu au cours de cette thèse et pas de saquer l'élève qui voudrait dénoncer une injustice et un abus dans la meilleure des matière où elle est censé pouvoir le faire : la criminologie.

Qu'est-ce qui fait qu'une thèse est bonne ? Sa couleur ? Sa vibration ? Son importance ? S'il y a une équivalence quant à son point d'impact ? Dans mon cas, je suppose que les dosages de la méthodologie universitaire ne sont pas respectés et c'est pourquoi, il m'a été conseillé par mon ancien professeur de criminologie de plutôt partir sur une thèse exploratoire. Il avait raison. Je suis faite pour explorer, car je sors du cadre. Mais pour me donner ce droit, "on" s'est octroyé celui de m'explorer moi, sans mon consentement éclairé, sans me demander si j'étais d'accord. Cela m'a créé des dommages psychologiques, même si ça m'a aidé à guérir d'autres dommages causés par des agressions passées. Je vais sûrement m'en remettre avec le temps, mais on peut se demander pourquoi il y a des étudiants qui se suicident en pleine thèse. Est-ce que cela ne provient que de la charge de travail ? De mon avis non, car une thèse peut être une magnifique aventure lorsqu'on se laisse porter dans l'histoire de sa découverte. Par contre, mettre en place une équipe clinicienne chargée de vérifier les variables de la dite thèse, c'est à souhaiter pour l'élève que sa thèse ne soit pas trop particulière, parce qu'il pourrait leur donner une raison de se déchainer ou "le bâton pour se faire battre" - comme on m'a dit - si on s'imagine qu'on pourrait avoir une bonne raison de vous faire payer un soupçon de je ne sais quoi, parce que vous aurez osé avoir eu peur un jour d'une ou plusieurs personnes et de vous en être plainte.

J'aurais voulu que l'on ne m'impose pas des effets miroirs sans me prévenir auparavant car mon hypersensibilité sait faire la différence entre ce qui est naturel et ce qui est provoqué et je n'aime pas lorsque l'on provoque ça sur moi sans m'en informer avant. Aussi, si vous me lisez, chercheurs qui avez observé votre souris ou votre rat le temps de sa thèse, vous avez abusé de vos caméras, de vos droits à la recherche. Ce que je reprochais à la recherche dans le cinéma, "de vouloir être au plus près du réel", je le reproche aussi à la recherche en sociologie, en psychologie, en clinique. 

Je sais que désormais, de nouvelles lois sont passées concernant l'éthique, et j'aurais contribué à cette prise de conscience, parce que j'ai parlé de mes souffrances et du manque d'éthique, mais pour tourner la page, il me manque encore quelque chose. La reconnaissance de ce que vous avez fait, de vos abus et la demande de pardon/réparation. C'est comme pour une victime de viols, pour avancer, il faut soit pardonner à l'autre ou qu'il y ait eu réparation. 

Quant à la criminologie, je dirais que pour obtenir la vérité, il vaut mieux montrer l'exemple en étant honnête. Ce n'est pas en mentant que l'on résout plus vite une affaire. Au contraire, le risque est de la compliquer encore plus. Je comprends cependant l'importance de rester dure dans certains cas. On ne va pas donner son adresse personnelle à un tueur en série par exemple ! Mais il faut trouver la mesure la plus juste à l'aide d'une complexométrie sans interférer sur les droits minimums de l'humain, comme les besoins primaires ou l'acharnement "thérapeutique" à vouloir reconstituer des faits sur une personne sans que cette personne ne comprenne ce qu'il ne se passe. 

Les jeux de rôle à visées neuropsychologiques peuvent avoir un effet positif sur du court terme, mais pas sur le long terme. Et si les renseignements s'octroient le droit de ne pas demander la permission à celui dont elle veut absolument voir les réactions face à telle ou telle personne soupçonnée de crimes, de terrorisme ou de détenir des informations capitale sur je ne sais quoi, ils n'obtiendront rien de bon, encore moins  à forcer l'ouverture de la mémoire d'une victime par surprise, contrainte, violence ou menaces. 

On n'impose pas des jeux de rôles comme ça, n'importe comment. Parce que c'est aussi un pouvoir qui peut faire des dégâts irrémédiables s'il est mal utilisé. 

J'ai rencontré un homme que je soupçonne d'être un psychopathe, un génie de l'informatique qui est tellement la tête dans le virtuel, que son identité sexuelle s'est retrouvée cryptée au point qu'il ne semble plus savoir qui il est et qu'il est fasciné par le passage entre le normal et le pathologique. Il a pour ça usé de procédés sous forme de jeux vidéos, devenant des jeux de tables par petits groupes de 3, 4, 5 personnes où un commande des jeux de rôle aux autres envers un qui ne sait rien, ne comprend rien et va souffrir en silence ou pas de cette violence au risque qu'elle soit de moins en moins contrôlées et que ca aille trop loin, sous prétexte "d'être au plus près du réel", de la même manière que certaines formations "spéciales" vont vous harceler jusqu'au boutisme pour être sûre que s'ils vous embauchent, on ne risque pas de vous retourner contre l'employeur et tant pis si la recrue ne supporte pas l'entrainement, hein ? Au pire, ils diront qu'elle avait déjà des problèmes psychiatriques qu'ils auront eux-mêmes provoqués en allant trop loin. 

Voilà ma thèse que je ne validerais jamais parce que la valider serait égal à accepter ce qu'on m'a fait.

Vous n'avez pas vu mon indice de saturation parce que vous avez manqué d'empathie, ce qui n'est pas bon signe. Vous avez manqué de perspectives et de visions sur plusieurs dimensions permettant de déterminer ma stabilité, qui a flanché plus d'une fois, à cause de la douleur émotionnelle. Je n'ai jamais demandé à faire une thèse sur la douleur, même si j'ai dit que le dire représente une douleur et que si je suis une thèse - parce que j'use de parabole - c'est que je suis une douleur. Cela ne vous donnait pas le droit d'en provoquer juste pour "vérifier". Vous avez sursaturée mes émotions et failli précipiter ma mort en me mettant en danger.

Pourquoi avez-vous été si loin ? Il y a des eaux calcaires dont la dureté peut être très irritante pour les peaux sensibles. Ma grande sensibilité vous intéressait car je pouvais voir des détails que tout le monde ne voit pas, mais qu'est-ce qui vous empêchait d'être plus honnête ? Confronter une victime à ceux qui l'ont violé - qu'ils soient réels ou qu'ils soient des acteurs masqués et déguisés - sans la prévenir auparavant était vraiment cruel. Vous pensiez quoi ? Mieux voir mes réactions du passé ? Parce que vous croyiez qu'elles seront identiques sur un écart de 20 ans ou c'était pour voir la différence parce que vous saviez déjà qu'elles avaient été mes réactions passées ? Depuis quand suis-je un objet d'étude ? Je pensais 10 ans, puis 15 puis 20 mais peut-être est-ce depuis ma naissance ? La cobaye a-t-elle le droit de connaitre la vérité ou "est- ce qu'on la tuera "par amour" pour qu'elle ne sache jamais qui a provoqué tout ça ?

Quelles sont les conséquences de ma thèse sur la santé humaine si ce n'est d'avoir ramené en face de vos yeux la réalité de l'éthique face aux violences sexuelles, aux violences morales, à l'abus d'autorité et de pouvoir ? J'ai au contraire été une lanceuse d'alerte. Mais peut-être n'aurais-je pas dû dire qui ? Pourquoi ? On m'apprend qu'il faut absolument dire ce que je vois et dénoncer ce qui fait mal et quand je le fais, on me fait comprendre que je suis folle de le faire et que l'on fera tout pour ne pas que je sois cru ? 

Je vois que l'éthique morale à encore du chemin à faire. Mais qui va doucement va sûrement. 

Depuis le mouvement #MeToo, les choses évoluent sur l'indignation quant aux abus sexuels sur les femmes comme sur les enfants, mais aussi sur les homosexuels. On commence à comprendre que les criminels peuvent être n'importe ou et n'importe qui. 

J'ai rencontré une femme violée par une autre femme. Je ne pensais pas que celui était possible, jusqu'à ce qu'elle m'explique qu'elle faisait 1,90m et pesait 100 kg. Puis j'ai réalisé que cette femme était en réalité un homme caché sous la fausse identité d'une transexuelle, au détriment des vrais. J'ai rencontré deux hommes qui ont été violé par une femme. Pareil, je n'aurais jamais pensé cela possible, jusqu'à ce qu'ils m'expliquent pour un que la femme avait la force physique d'un homme, pour l'autre, qu'il n'était qu'un jeune adolescent qui s'est senti obligé d'obéir. J'ai rencontré deux hommes qui ont été violé par des hommes, un était homosexuel, l'autre non. Et j'ai rencontré des milliers de femmes qui ont subi ce que des  millions de femmes et d'enfants ont subi en étant victimes de viols par des hommes, parce que la majorité des violeurs sont des hommes. Ils peuvent être riche ou pauvre, instruit ou non cultivé, maçon ou dentiste, photographe ou gynécologue. Ça peut être n'importe qui, n'importe où et n'importe quand, selon l'organisation et/ou la désorganisation de chacun.

Tout le monde peut être victime, tout le monde peut devenir criminel. Il parait que l'humain est mi-ange, mi-démon, borderline de nature, né sur terre pour apprendre à gérer ses émotions et à trouver l'équilibre.

Le jour de notre mort, nous nous poserons la question sur la thèse de notre vie. 

Avez-vous appris à aimer ? Pas assez pour moi. Si je devais mourir demain, alors je partirais sans avoir goûté ce plein bonheur, je n'aurais pas assez aimé sans attendre en retour. Mais j'ai appris et j'ai souris, rien que pour le geste.

Est-ce que j'ai su souffrir ? Oui.

Après le TH, l'ÈSE

L'Èse indique un lien avec un procédé, ici celui sur le TH, l'indicateur de dureté de la thèse.

L'èse de cette thèse est la méthode de son élaboration. Elle fut élaborée dans ma dépression, dans la souffrance de l'écriture de mon histoire parce que j'essayais de la reconstituer et déjà ça, c'est difficile, et puis des gens, des chercheurs, des journalistes, des ex, ont décidé de m'aider mais sans m'en informer, sans me le dire et sans même que je ne leur ai dis. Ils l'ont fait seulement parce qu'ils m'ont espionné sans que je n'y consente et même quand je disais "je ne suis pas consentante à ce qu'il se passe" lorsque je réalisais que de nouvelles personnes entraient dans l'histoire.

J'ai essayé d'avoir une méthode universitaire autant que possible, mais je le dis haut et fort, la méthode du non consentement n'est pas la mienne. La méthode de la pression n'est pas la mienne.

L'Èse de ma thèse ne me mettait à l'aise qu'avec le lien indiquant le désir d'un changement pour aller de l'avant, avec un lien de transformation dans la société de par mon témoignage, pour que les lois s'améliorent en priorité dans la prévention, afin d'éviter le cycle infernal de victime à victime éternelle et ou de victime à criminel.

En grec ancien èse se dit -êsis. Le mot vient de celui d'Esus du verbe Edo qui veut dire "manger" (manger la dureté de sa thèse), mais aussi "publier, mettre au jour, mettre au monde, faire connaitre, produire, causer, porter en haut, élever."

Cette thèse a été dure mais malgré tous les reproches que je peux faire, elle m'a élevé et permis de faire connaitre mes revendications, mes doléances, autant sur la sexualité que l'écologie et la condition animale. J'aurais pu être meilleure, si des personnes n'avaient pas conspiré pour me faire perdre la tête afin que je perde toutes crédibilités. J'aurais pu être meilleure si je n'avais pas dû vivre entre crise d'angoisse par peur pour ma fille et déprime par manque de confiance en moi et déstabilisation organisée contre moi.  

Je n'ai pas été aussi bonne que je ne l'aurais voulu et ma thèse n'est pas la meilleure car non scientifique et non universitaire, mais j'ai fait de mon mieux. Enfin je crois.