19- La scyre d'Hymen ou l'effet pygmalion
Hymen ou circoncision, la même preuve réclamée d'un monothéisme narcissique
Il était une fois un sculpteur célibataire du nom de Pygmalion qui voulu créer la femme parfaite pour lui, en la modelant à l'image qu'il en voulait. Les autres femmes bien vivantes étaient trop vulgaires à son goût, car trop libres dans leurs mœurs et aucune ne lui donnait envie de se marier.
Pygmalion tomba amoureux de la statut d'ivoire qu'il façonna à l'aide de ses ciseaux jusqu'à ce qu'elle lui sembla assez pure pour lui, aussi pure que du lait galactée, représentant la chasteté qu'il désirait tant. Mais la statue, malgré toute sa beauté pudique, manquait de vie. Alors Pygmalion se rendit au temple de la déesse Vénus et la supplia de lui trouver une épouse aussi parfaite que sa statue. Celle-ci ne pouvant faire de miracle préféra par un tour de passe passe donner vie à la statue en la faisant rougir, à condition d'assister en personne à son Hymen...
Dans la mythologie, une histoire raconte qu'un jeune athénien tomba amoureux d'une jeune fille qu'il ne pouvait épouser à cause de son petit statut social. "Comme par hasard, celle-ci, en compagnie de ses amies, se fit enlever par des pirates. L'athénien les retrouva, tua les pirates et libéra les filles. Mais il décida de les ramener à leur famille qu'à la condition qu'on lui accorda la main de celle qu'il désirait marier, ce qui fut accepté. Il fut tellement heureux qu'il en chanta une chanson au Dieu Hymen. Pour s'en souvenir, les cérémonies entières du mariage prirent désormais son nom et le Dieu Hyménée y est toujours invoqué, ainsi que dans les fêtes solennelles.
Les légendes se modifiant avec le temps, le patriarcat finit par imposer que l'hymen propre à la jeune fille soit présent le jour de ses noces et qu'elle le prouve en montrant le sang sur le drap censé représenter le réveil de la statue... Depuis, des milliers d'hommes mettent la pression aux femmes en leur interdisant l'amour vulgaire avec quelqu'un d'autre que leur époux.
En fait, on comprend que la statue de Pygmalion est une métaphore pour expliquer que la fille qu'il désirait n'éprouvait pas de joie et qu'elle restait de marbre devant lui. Sans doute faut-il comprendre qu'il n'arrivait pas la pénétrer (vaginisme ou "hymen" gardant porte close) ou qu'elle ne montrait aucune réaction à ce qui la cisaillait (perte de virginité douloureuse). Aussi, il couru chercher une femme dont la sexualité était déifiée pour lui demander secours et celle-ci, grâce à ses mots et/ou ses gestes aida la jeune fille à passer le cap de sa première nuit de noce, peut-être en lui retirant elle-même l'hymen avec la douceur dont Pygmalion devait manquer afin de lui faciliter le passage.
Du latin hymen, le mot en grec ancien ὑμήν, se dit humến pour membrane. On peut cependant y voir deux autres mots dans le langage oiseau :
- "humaine" -> l'hymen étant une preuve d'humanité et
- "hume" -> humeur pour les émotions hormonales que l'hymen représente.
Mais, il y a aussi des hommes qui sont attirés par les vraies statues. On appelle cela pygmalionisme ou agalmatophilie. Il s'agit d'une paraphilie relatant du désir sexuel envers les poupées, les mannequins, les statues ou autres objets dures.
Dans les déviances plus morbides, certains hommes préfèrent que leur conjointe "fasse la morte" pour pouvoir arriver à l'éjaculation. Attention, si cela arrive à l'un ou l'une d'entre vous parce que Ted Bundy a commencé comme ça avant de devenir tueur en série nécrophile (Il violait les cadavres).
Donc en première conclusion, on peut faire le rapprochement entre l'obligation religieuse et patriarcale avec le retrait de l'hymen - un bout de peau qui fait office de bouchon chez l'humaine et qui est censé y rester jusqu'à ce que la femme soit en âge de procréer et la circoncision masculine, un bout de peau coupée sur le sexe de l'homme censé y rester jusqu'à son passage à l'âge adulte.
Pour les filles, certaines religions ou traditions sont persuadées que cet âge là arrive avec les menstruations. C'est pourquoi de malheureuses jeunes filles sont forcées à se marier et/ou forcées aux relations sexuelles à un âge où elles devraient plus penser à jouer avec le sable plutôt qu'être obligée de prendre le rôle d'un adulte. On peut envisager le fait que s'il n'y avait pas autant de perturbateurs endocriniens dans la nature, les filles n'auraient pas leurs règles si jeunes. Au même titre, certaines ne les auraient pas si tard ou autant de garçons ne se sentiraient pas filles si autant d'œstrogènes ne passent dans l'eau malgré les filtres.).
Pour les garçons, les religions/traditions ont décidées de les circoncire au moment du baptême, quelques jours après la naissance pour leur éviter le souvenir de la souffrance à leur adolescence. Pour eux donc, le souvenir de la souffrance est plus grave que l'acte de mutilation symbolique imposé à des millions de garçons. S'ils remontaient loin, très loin dans le temps, jusqu'à Abraham, alors ils comprendraient que la circoncision alliance demandée par leur Dieu était une demande de maitrise de leurs organes.
Exemple de ce que cela signifiait :
1) "Si t'es pas capable de te contrôler, mec, coupe toi le bout mais arrête de faire n'importe quoi avec ! Faut pas te branler 20 fois par jour ou violer tout ce qui bouge, ok ?"
2) Parabole du cœur demandant d'ôter de soi les maux de sa bouche et de son corps, instaurant un pacte de sang comme l'aurait fait les indiens en mélangeant chacun une goutte de sang dans une poignée de main pour sceller une promesse commune. Promesse d'une fidélité au mariage = naissance du monothéisme.
La circoncision = le serment de l'hyménée = fidélité au mono
mono-théisme, mono-parent, mono-amant,
c'est l'union avec un seul dieu ou une seule déesse, un seul époux ou une seule épouse.
Dans la Bible, épître à Timothée, Hyménée était un prédicateur d'Héphèse dit hérétique parce qu'il s'opposait aux dogmes chrétiens, comme celui du sang réclamé chez les enfants vierges, un vestige d'une époque révolue mais encore là sous une autre forme (L'hymen doit saigner comme la circoncision, la fille doit être vierge au mariage et le garçon circoncit). Il fut excommunié par Paul car considéré comme une réelle menace pour la foi et la loyauté envers la congrégation chrétienne. Pourquoi ? Parce qu'Hyménée, comme Alexandre et Philète vouait un culte à Diane, déesse latine ayant pouvoir sur la procréation, la naissance des enfants, la chasse et la souveraineté. Mais Rome a pris la tête sur son sanctuaire à Aricie, une commune de la capitale italienne, gouvernée par une femme. Le patriarcat romain n'a pas supporté qu'Hyménée la défende, d'où son bannissement et peut-être même son nom.
En fait, Hyménée d'Héphèse était un héros et Paul un macho.
À l'époque classique, le mot hérésie, provenant du grec αἵρεσις, haíresis, signifiait le choix.
Voilà donc ce qu'est un hérétique, quelqu'un qui fait le choix. Ok.
À l'époque de la Koinè, (langue commune), un hérétique était quelqu'un qui montrait sa préférence pour une doctrine ou un école philosophique plutôt que pour un courant religieux plein de dogmes. La philosophie était nommé en latin, autant disciplina que secta...
La traversée du dédale
Le savoir de l'hymen ou la scire humaine (savoir = sçavoir = scire) m'a donc porté sur les eaux de la connaissance où pour m'éviter de me bruler les ailes, à vouloir trop m'approcher de la vérité, je me suis noyée dans cette prison où on m'a enfermée en pensant que je ne pourrais me libérer de ce labyrinthe dont j'avais compris la structure. Le bateau de Thésée qui m'a aidé à respirer en ouvrant la voie, a accompagné l'hérésie qui m'a élevé vers le savoir humain en provenance de l'au-delà de l'apparent. Le con de naissance est peut-être celui qui sera le plus escient en connaissances pour transmettre aux prochaines générations des vérités non uniques mais faisant parties d'un tout.
Chaque vérité a sa généalogie. Ce n'est pas une vérité qui rend coupable ou innocent, mais son histoire explique les circonstances des croyances et des faits.
Une croyance ne permet pas le choix, mais son effet peut-être pygmalion ou golem. Elle peut améliorer une personne ou au contraire la désavantager.
L'histoire de mon hymen a eu un effet Golem sur moi les dix dernières années et même les vingt dernières, mais le rat de laboratoire a décidé de ne plus laisser un pygmalion la sculpter et en s'aidant de ses propres hypothèses, de grimper en thèse et peut-être même d'en faire une superthèse !
