21- La loi du silence
"Qui n'a jamais connu la loi du silence ?"
"Qui n'a jamais connu le prix du silence ?"
Quand les mots sont prisonniers d'un silence imposé.
Quand la personne qui parle est une langue de pute.
Quand la grande pute est celle,
qui révèle les cris cachés ou les écrits apocryphes.
Le poids de la confession
Combien de curés ont porté le poids de la confession ? Combien de curés se sont retrouvés prisonniers du mal contre lequel ils étaient censés lutter ? Combien de "pères religieux" ont absout des criminels ? Combien de criminels ont pensé qu'ils leur suffisaient de raconter leurs crimes à un homme d'église pour que Dieu leur pardonne ?
Les hommes de Dieu doivent-ils refléter la perfection de Dieu, au plus proche du réel ou doivent-ils lutter contre le mal ? Les hommes de Dieu ne sont-ils là que pour comptabiliser le nombre d'adeptes ou sont-ils là pour guider les égarés qui ne sont pas forcément des baptisés, mais qui ont besoin de faire un bond par delà le mal afin de s'en éloigner le plus possible à moins de l'affronter pour le combattre ?
Voici un extrait du film "la loi du silence" tourné en 1953 par Hitchcock. C'est l'histoire d'un immigré allemand sacristain d'une église qui caché sous une soutane tue l'avocat qui le surprend entrain de voler. Il avoue ensuite son crime en confession au père Logan. C'est le curé qui se fera arrêter, parce qu'il connaissait la victime qui faisait chanter son grand amour. Il est jugé, mais ``à cause du secret de la confession", il ne peut pas dire qui est le meurtrier et se retrouve condamné à sa place.
Voici un lien pour regarder le film en entier : https://gloria.tv/post/o8H2Kso2zFHi3zBuwgz1PaiHL
Elles ont brisé la loi du silence
Quand la preuve de la loyauté envers un média censé représenter la vérité des faits se prouve par l'obligation d'une "promotion canapé", c'est un scandale.
Ils ont aussi brisé la loi du silence
Quand les noirs ne pouvaient pas être enterrés avec les blancs, quand le racisme dans la peau persistait jusque dans les os. Quand la persévérance d'un homme et d'une femme délivre d'un poids.
Certains devraient en prendre de la graine. Je pense aux musulmans et aux juifs qui d'un côté plus que de l'autre refusent d'être enterrés à côté d'humains s'ils ne sont pas de leur religion.
Pour aller plus loin : https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_du_silence
Quand ceux qui n'avaient pas le papier prouvant qu'ils avaient été entendu en confession, ne pouvaient pas être enterrés...
"La loi du silence est un décret du roi Louis XV de France pris le 2 septembre 1754 pour imposer la fin de la querelle entre le Parlement de Paris et l'archevêque de Paris à propos de la doctrine janséniste.
En 1746, l'archevêque de Paris Christophe de Beaumont, fortement opposé aux jansénistes, demande à tous les membres du clergé de son diocèse de réclamer des billets de confession qui marquent l'adhésion des fidèles à la bulle Unigenitus de 1713, laquelle condamne le jansénisme, entrainant de nombreux incidents dont notamment l'enterrement de personnes n'ayant pas reçu l'extrême-onction, car elles n'avaient pas de billet de confession"
Et puis, il y a l'omerta mafieuse, une loi du silence dite d'hommes humbles...
Ou d'audacieux vantards (mafiusu).
La loi du silence concernant les mafias, c'est de faire comme les trois singes : Je ne vois rien, je n'entends rien et je ne dis rien. Ils ont certains codes d'honneurs avec une liste de commandements et c'est pourquoi habituellement, ils restent entre eux, afin que leurs habitudes culturelles restent dans la famille. Mais si certains se vantent de leurs crimes, d'autres ne supportent pas la vanité qui en résulte. En effet, un mafieux trop narcissique devient futile et inutile, car son excès de croyances en ses capacités met en danger toute l'organisation.
"L'une (de ses définitions) fait remonter l'origine du mot à l'occupation arabe de la Sicile ; le terme aurait des origines arabes, par exemple « muâfat » qui signifie courage ou protection des faibles ou mua-fy une incantation prononcée pour se protéger contre "la mort rôdant la nuit".
Faudrait rappeler cette définition à certains d'entre eux. Je viens de faire un tour sur différents types de mafia et je viens d'en découvrir qu'en théorie, la Cosa Nostra est contre le proxénétisme, l'adultère et le mensonge, alors que d'autres mafias n'hésitent pas à recourir à la drogue et la prostitution pour arranger leurs petites affaires.
Selon les traditions, maffia (avec deux f) signifierait "misère" et serait né du rejet par la société, des préjugés et de la supériorité venus d'ailleurs. Une légende raconte qu'en réalité, le mot a surgit des lèvres d'une mère dont la fille venait de subir un crime (viol et/ou meurtre). En courant dans la rue, elle aurait hurlé "ma fia, ma fia !" pour dire "Ma fille" (en italien "mia figlia"). La mafia qui s'est créé à partir de ce nom était un groupe destiné à lutter contre le crime organisé. Mais a trop observer le monstre dans l'abîme, certains en deviennent un eux-mêmes. Bien entendu, je ne parle pas là des mafias qui sont contre le proxénétisme. Eh oui, il parait qu'il y en a !
La loi de la glace
Se dit de ceux qui décident de ne plus adresser un mot à la personne avec qui ils vivent. Exemple Une mère qui punit son enfant en ne lui adressant plus la parole durant un mois. L'enfant va se sentir mal, angoissé de ne pas avoir un parent présent pouvant répondre à une priorité, ne serait-ce que pour faire signer une papier obligatoire que l'école réclame. Ce silence est une violence psychologique. Idem pour le conjoint qui se ferme et refuse de discuter d'un problème, qui préfère ignorer l'autre et "faire la gueule" des jours et des semaines. Autant se quitter plutôt que de vivre cette violence de l'absence en présence !
La loi du silence : la fin du silence
De nos jours, il y a des associations comme "les papillons" qui aident les enfants à parler grâce à des boites aux lettres. Voir ici : https://www.associationlespapillons.org/
Briser la loi du silence sur le silence de la loi
Au Canada, il y a un article de Stéphane Bernatchez, sur le sujet "de l'interprétation sémantique à l'application pragmatique du droit", juste ici : https://www.erudit.org/fr/revues/cd1/2015-v56-n3-4-cd02305/1034451ar/
Je retiens l'article de loi suivant :
l'article 10 du nouveau Code de procédure civile du Québec prévoit que les tribunaux « ne peuvent refuser de juger sous prétexte du silence, de l'obscurité ou de l'insuffisance de la loi[1] »
Et ceci :
Cette double obligation qui est faite aux tribunaux, de ne pas refuser de juger sous prétexte du silence de la loi et de dire le droit, nous conduit au coeur du problème que nous souhaitons aborder ici, soit le rapport entre le silence et le droit.
Puis cela :
C'est en ce sens que le principe moderne a d'ailleurs fait l'objet d'une reformulation par Ruth Sullivan dans la continuité de l'ouvrage de Driedger. En effet, la méthode d'interprétation « moderne » a été reformulée au Canada par la professeure Sullivan :
Il n'existe qu'une seule règle d'interprétation moderne : les tribunaux sont tenus d'interpréter un texte législatif dans son contexte global, en tenant compte de l'objet du texte en question, des conséquences des interprétations proposées, des présomptions et des règles spéciales d'interprétation, ainsi que des sources acceptables d'aide extérieure. Autrement dit, les tribunaux doivent tenir compte de tous les indices pertinents et acceptables du sens d'un texte législatif. Cela fait, ils doivent ensuite adopter l'interprétation qui est appropriée. L'interprétation appropriée est celle qui peut être justifiée en raison a) de sa plausibilité, c'est-à-dire sa conformité avec le texte législatif ; b) de son efficacité, dans le sens où elle favorise la réalisation de l'objet du texte législatif ; et c) de son acceptabilité, dans le sens où le résultat est raisonnable et juste[33].