24- Être in the to Be, ou pas.
Au commencement, il y a le verbe : être - in the - to be. « Être » en tant qu’espèce vivante et (to)" be » en tant que préposition de lieu.
L’être humain est-il invariable en tant que qu’élément qui le contient lui-même ? L’âme introduite dans le corps devient un complément circonstanciel de lieu.
Intus humanus désigne la situation qu’une personne occupe à l’intérieur d’elle-même, son état et sa disposition. L’âme appartient au corps et à l’esprit de l’être (humain). La vie de l’âme les anime au-dedans (deintus) selon la manière de l’être, le temps de sa croyance approximative sur le cours et le terme de la durée, en fonction de l’objet et du but de l’action désirée dans son environ.
Les difficultés de l’être résident dans la limite intérieure où il se trouve (le corps et l’esprit) et le nom de ce lieu déterminé qui rappelle sa trinité :
1) le son (la parole qui translate l’instantané de l’existence par l’expression de la pensée),
2) le présent (le lieu du son qui se trouve devant l’être et qui va partout en le conjuguant)
3) l’auxiliaire de respiration (qui représente la figure du temps, l’assistant de mémoire qui aide à croître)
En suédois, « dans » est une danse. Si on retranscrit cela à l’âme dans le corps, ça ramène l’âme à danser le corps, d’où l’animé de l’être qui n’est pas un simple dessin, une image ou une statue, mais un souffle qui respire en son endroit et qui y songe…
Le son du songe est le bruit singulier du souvenir qui se joint à la connaissance qu’il en a. Il est le pain de l’âme qui se forme aussi par la promesse de celui qui est hors de sa loge, hors de son corps. « Son » fils est la parole de l’être en présentiel ou à distance. Pareil pour « sa » fille qui est le son au féminin. Le « son » détermine le bruit de ce qui nous joint : « son » père (la parole de son père), « son » ami (les mots de son ami), « son » chien (l’expression de son animal, le son d’une autre espèce animée, douée de vie).
En espagnol, le verbe être se distingue de deux façons :
1) l’être dans le sens de « qui » je suis :
– el verbo « ser » : soy yo, una humana (je suis moi, une humaine)
2) l’être dans le sens du lieu « où » je me trouve :
– el verbo estar : estoy éste, aqui = je suis présente, ici.
En français, le verbe être et le verbe suivre ont le même mot à la première personne du présent indicatif :
Je suis (être) Madame. Je suis (suivre) Madame
Ainsi qu’à l’impératif : Suis-moi
Alors qui suis-je ? Au sens propre ou au sens figuré ? Est-ce que je veux connaitre mon son dans le sens de me souvenir de la conjugaison de ma respiration ? Est-ce que je veux savoir qui est ce « je » que je suis obligée de suivre en lui ? Auquel duquel je tourne autour et dépends pour exprimer ce qui me modifie ?
(rire) Je viens de faire un lien d’association entre circonstanciel et circoncis. (Re-rire) Il y a un lien, c’est obligé.
Une circonstance est une particularité qui accompagne un évènement. Se tenir autour du con. Se tenir autour de soi, de l’être sexué que nous sommes. Quelques fois, il faut savoir se couper de soi pour avancer. Cela ne veut pas dire s’oublier, mais cesser d’être trop narcissique, trop centré sur soi-même. La voilà la parabole. Circoncision ne veut pas dire mutilation, mais dépassement de soi par delà la doxa. La circoncision existentielle est circonstancielle, car elle implique de continuer à se conjuguer, à avancer malgré les circonstances, en s’aidant à croître par delà l’opinion. Voilà en quoi l’être est paradoxal (para-doxa), car il doit être passé, présent et avenir en simultané, être à l’image des mots de Mo-ïse : « Je suis, j’étais et je serais », ici et là, en moi et en dehors de moi.
En hébreux, le mot « bereshit » parle de la première lecture, il raconte le commencement de. Be-reshit = être dans la tête. Ben si c’est Dieu qui nous envoie dans la tête humaine pour pouvoir s’exprimer via le logos, il ne nous a pas donné un travail facile à faire !
L’humanité servirait donc à traduire la pensée de ceux qui ne peuvent ou ne savent parler ? Je fais un lien avec la possibilité d’autres espèces extraterrestres qui peut-être sont incapables de parler via le son. Il n’y a peut-être pas beaucoup d’espèces dans la galaxie qui ont cette capacité à être les haut-parleurs d’eux-mêmes.
C’est sûrement cela le plus gros rocher à soulever (rire), c’est sa propre tête (tête en hébreux se dit rosh).
Bon eh bien ainsi s’achève la lecture de l’origine de ma création, un des rouleaux de mes récits. (sourire)