43- Dégoût
Rejet instinctif d'un sentiment d'injustice
Difficile de redémarrer à zéro quand on l'a déjà fait à multiples reprises. Difficile de reprendre une vie normale quand chaque fois que vous vous relevez, des personnes vous font volontairement retomber. Difficile d'aller mieux quand malgré vos déménagements, on vous retrouve ou on est déjà sur place parce qu'on a en réalité programmé votre venue sans que vous ne vous en soyez rendu compte. Pourquoi ? Certains l'ont fait par vengeance, d'autre juste pour tester votre capacité de résistance au stress. Il y a ceux qui le font parce qu'ils ont le vice en eux et ceux qui veulent juste voir comment vous allez vous en sortir.
Quand on essaie de vous faire croire que c'est pour vous protéger, mais qu'en réalité, on cherche à changer votre histoire sans vous en parler avant, sans vous demander si ça vous convient, quand vous vous rendez compte que ces changements sous-jacents peuvent vous nuire et pire, que plusieurs versions de ces changements ont été organisés depuis 15 ans en arrière, ça fait mal le cœur.
Difficile de se faire aider quand même la police vous dit qu'il n'est pas possible de porter plainte pour manipulation en bande organisée. Quand ils bloquent vos communications, contrôlent à qui vous pouvez parler et ce que vous pouvez publier, il est difficile d'être hors de portée d'eux. Changer de numéro de téléphone ne sert à rien, car cinq minutes après, ils connaissent déjà le nouveau numéro et le problème d'échec en appel persiste toujours. À quoi ca sert de déménager quand ils s'arrangent pour mettre quelqu'un de leur équipe à côté de vous ? Et quand vous osez contacter une police des polices, tout redevient normal "en apparence". D'un coup, plus de blocage téléphonique, plus de menaces sous-jacentes, tout le monde se fait discret. Je ne peux que passer pour une demeurée paranoïaque. Le point positif est que la cobaye qu'ils ont fait de moi est enfin plus tranquille. Sauf qu'ils ont volé ma vie. Elle est vide, il n'y a plus rien. Ces misogynes ont fait de moi ce que je ne voulais pas être, une femme au foyer qui n'a plus goût à rien, qui se raccroche à sa cuisine, la seule bonne nourriture qu'elle arrive encore à avaler. Je n'ai même plus envie de peindre. Je ne sais même pas pourquoi j'écris puisque personne n'en a rien à faire et que personne ne me lit. Je vais sans doute finir par arrêter d'écrire aussi. Je ne remercierais jamais ceux qui ont fait semblant de m'aider, ceux qui se sont satisfaits de penser travailler pour une cause générale en m'observant chez moi durant plusieurs années, alors qu'ils savaient que j'avais déjà été marquée par ce genre d'abus de confiance. Les autres l'ont fait sur quelques heures. Eux l'ont fait durant plusieurs années. Il y a des cobayes en France qui sont testés psychologiquement, sociologiquement, sur leurs croyances, leur degré de conditionnement, leurs réactions à la souffrance, qui sont manipulés jusqu'à la moelle, mais c'est tabou. Il ne faut surtout pas en parler, parce qu'ils feront tout pour faire passer pour une malade et il y a des risques que vous le deveniez réellement à force. Ils savent noyer chaque vérité que vous découvrez. Ils savent utiliser tout ce que vous avez dit et y ajouter ce que vous ne saviez pas.
Il y a tellement à dire, mais ceux à qui je peux en parler sont ceux qui ne veulent pas que ça se sache, donc ils préfèrent essayer de me convaincre que je me fais des idées ou alors ignorer. Ils essaient de remplacer vos proches, de se faire passer pour eux, en prenant des sosies ou ils manipulent ceux qui auraient pu vous soutenir en s'arrangeant pour qu'ils vous voient comme une pauvre fille déprimée.
Une certaine personne me l'a dit : "Ils ont fait la même chose à untel, lui aussi avait tout compris." Ils prévoient les scénarios à l'avance sur comment vous faire disparaitre, en commençant par vous isoler et par faire en sorte que vous ne fréquentiez que ceux qu'ils veulent. Ils s'approprient des bouts de votre histoire pour mieux la manipuler.
Une autre connaissance m'a dit "c'est comme ça que tu veux que ça finisse ?" J'ai compris le message. À un moment, c'était beau, je découvrais, j'apprenais. Ca aurait pu être une belle aventure. Si je ne m'étais pas rendue compte... Si je n'avais pas compris, ce qui est tellement difficile à expliquer, quand il faut au moins dix ans pour mettre des mots sur les souffrances vécues et comprendre que les mésaventures vécues n'étaient pas forcément toute isolées les unes des autres, mais qu'il y avait quelque chose d'organisé derrière tout ça.
Je suis comme une Cassandre qui a passé des années a essayer de prévenir qu'il y avait des anomalies dans la société. Mais au milieu de toutes celles que chacun voit, au milieu des théories des complots au milieu de la fiction et au milieu de ma propre imagination et de mes idées qui me servaient de soupape pour surmonter mes traumas, comment me faire entendre ? Et si j'étais écouté, comment me faire comprendre, alors que mes pensées en arborescence se mélangeaient de branches en branches et qu'à moins d'être un singe savant, il était difficile de me suivre ?
J'ai le dégoût de la vie. Dégoûtée de ne pas avoir été cru il y a 25 ans, de ne pas avoir été prise au sérieux il y a quelques mois. Je suis dégoûtée qu'il n'y ait jamais eu de véritable enquête. Dégoûtée de m'être sentie si seule dans mes prises de conscience. Dégoutée qu'il soit plus simple de considérer qu'une personne soit folle plutôt qu'envisager qu'elle puisse mettre sur la piste d'une vérité.
Je suis dégoûtée de ne jamais avoir été aimée comme j'aurais voulu être aimée, par des gens honnêtes, authentiques, vrais, bons, avec le cœur dans la vérité et l'amour qui fait rêver et qui donne envie de transmettre le bien et le beau..