48- Les nymphes et les satyres.

24/05/2024
Nymphes et satyre, William-Adolphe Bouguereau, 1873
Nymphes et satyre, William-Adolphe Bouguereau, 1873

Les nymphes sont des femmes dotées de forces naturelles. Les satyres sont des femmes  à la sensualité excessives et grossières. 

Les satyres ont donc une tendance hypersexualisées, alors que les nymphes sont plutôt hyposexuelles. Le terme nymphomanie a été donné à tort aux nymphes, les confondant avec les satyres, de la même manière où de nos jours l'on confond une femme bipolaire avec une femme douée d'émotions. La femme bipolaire est hypersexualisée, pas la femme qui a un potentiel émotionnel. Combien de femmes diagnostiquées/accusées à tort d'être bipolaires, alors qu'elles n'ont aucune relation sexuelle ou très peu depuis des années ? Par contre, il y a une tendance à sous-estimer la "nymphomanie" d'hommes dit abuseurs de sexe. Si on enlève le radical nympho, reste la manie/mania des hommes, c'est-à-dire leur folie ou leur maniaquerie sexuelle. C'est pourquoi, le mot satyrisme est également utilisé pour parler de l'hypersexualité des hommes. 

Depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque baroque, la nature et ses éléments sont considérés comme un organisme à part entière, avec des éléments masculins et féminins formant un tout. Ainsi, Vénus et son cortège de nymphes sont souvent associées au calme et à la tranquillité, donc au féminin. Au contraire, Pan et les satyres, ou faunes, associés à l'air et au feu par leur côté sauvage et indomptable, sont considérés comme les dignes représentants du genre masculin. 

https://www.unige.ch/lettres/antic/application/files/9715/6054/8144/23_NymphesEtSatyres.pdf

Ne pas confondre "satyre" avec un y et "satire" avec un i.

La satire est comme une macédoine de légumes qui regroupe différentes ingrédients d'ironie mordante ; c'est une littérature faite de plusieurs genres. La farce artistique est telle une farce culinaire.

La satire égyptienne inspira la satire hébraïque.

La sagesse du scribe s'acquiert aux heures de loisir et celui qui est libre d'affaires devient sage...
Tous ces gens ont mis leur confiance entre leurs mains
et chacun est habile dans son métier.
Sans eux nulle cité ne pourrait se construire...
Ils ne brillent ni par la culture ni par le jugement,
on ne les rencontre pas parmi les faiseurs de maximes.
Mais ils soutiennent la création
Il en va autrement de celui qui applique son âme
et sa méditation à la loi du Très Haut.
Il scrute la sagesse de tous les anciens,
il consacre ses loisirs aux prophéties.
Il conserve les récits des hommes célèbres
il pénètres dans les détours des paraboles
Ecclésiaste 38-39
Satyre. Monstrorum historia d'Ulisse Androvandi, p. 24
Satyre. Monstrorum historia d'Ulisse Androvandi, p. 24

En mythologie, le satyre, du grec saturos, est un demi-dieu assez rustique, représenté par des oreilles pointue, des petites cornes, une queue de cheval et des jambes de chèvre : bêêêh ! Satyre est le copain de Dyonisos, le dieu des excès, de la folie, de l'alcool, des orgies et des fureurs (qui lui aurait un corps de taureau). 

Les satyres sont des hommes obscènes qui aiment effrayer les nymphes pour s'amuser de leurs craintes. Ce qu'ils cherchent à travers elles, c'est l'enfant.

«Je n'aime pas dans l'égalité parce que, dans la femme, c'est l'enfant que je cherche. Je ne puis avoir ni désir ni tendresse pour une femme qui ne me rappelle pas l'enfant. Avec ça, on finit en correctionnelle comme satyre» 
("Pitié pour les femmes", 1936, de Montherlant)

En clair, le satyre est un homme lubrique (dangereux) qui risque de vous amener sur un terrain glissant ; d'où les mots "lubrifiant" et "lubrifié" qui en sont dérivés... Les lubriques qui pensent à leur plaisir exclusif amèneront l'autre à utiliser du lubrifiant parce qu'ils n'auront pas envie d'attendre patiemment que l'autre soit prêt (lubrifié naturellement)... C'est, d'une certaine façon, une déviance, à partir du moment où pour ne pas écouter le corps qui dit non, un élément externe est intégré pour faciliter la relation sexuelle (hors pathologies médicales, bien entendu). Certains aussi n'ont plus envie de "perdre du temps" en préliminaires, baisers et caresses ; pour eux, les préliminaires sont déjà des pénétrations. 

Le "ça" du satyre ne pense qu'à tirer son coup  et comme les satyres s'attirent, les grossiers bouffons ont fait d'un drame une facétie, aux dépens des victimes.

Si un vieux satyre vous montre son membre au détour d'une allée, vous n'êtes nullement obligée de lui montrer votre petit con par échange de courtoisie. 
(Pierre Louÿs, Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation, 1926)

Mais si le satyre est comme un diable, parait-il qu'on le voit comme un vieux sage lorsqu'il est plus âgé et bedonnant.

Au féminin, le satyre est une satyresse, femme lubrique par sa vénalité dit-on.

Une bonne femme de ménage vous serait plus utile qu'une pauvre Satyresse.
(Paul Claudel,
Deux poèmes d'été, 1914)

Le synonyme de satyre est silène, mot qui a été par la suite, confondu avec sirène. Du fait que les silènes faisaient parties du cortège de Bacchus (père de Dyonisos), ceux qui les désiraient étaient comme envoûtés. On dira la même chose des chants des sirènes, un mode opératoire pour accuser la voix ou le corps des femmes des incivilités des hommes...

Par Ana Belén Cantero Paz, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12755581
Par Ana Belén Cantero Paz, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12755581

Les silènes étaient aussi appelés les Ménades ou les Mainades qui en fait, signifie "délirer" ou "être furieux, furieuse". Mais pourquoi, ces femmes, si elles étaient des prêtresses adoratrices de Bacchus et/ou Dyonisos étaient-elles en colère et considérées comme délirantes ? Ces femmes rendaient-elles réellement un culte à des hommes excessifs qui avaient tant de pouvoir qu'ils en étaient considérés comme des dieux ? La tragédie des Bacchantes n'est-elle pas dans le fait que des victimes aient été entrainés dans la forêt pour les obliger "à se soumettre" à la queue de ses messieurs dont au moins un se prenait pour le roi de la Macédoine ? Ah... Le droit de cuissage en ce temps-là était légitimé au nom de l'intérêt des familles. Le culte du viol était autorisé pour servir l'honneur. La tragédie grecque raconte que des femmes prises de folie et ne supportant plus ce qu'il s'y passait, se sont mis à tuer les hommes (pour se défendre ?). 

Penthée, un Sparte décide de se travestir pour aller épier ce qu'il se passe afin de découvrir la vérité et mettre un terme aux abus et au massacre. Il se cache dans un arbre du Mont Cithéron afin d'espionner la Bacchanale, mais il est découvert et le confondant avec une bête sauvage, il fut mis en pièces par les Ménades dont sa propre mère et ses deux tantes faisaient partie. Le nom de Penthée serait lié à "penthos" qui signifie "douleur, chagrin". D'après une légende, Penthée fut une victime rituelle, comme le fut beaucoup d'innocent avant qu'un Abraham ose s'y opposer en éclairant les consciences des sacrificateurs. Je me demande si le mot "Penthéon" pourrait provenir de Penthée qui s'est sacrifié ou a été sacrifié au nom de la vérité, dans l'espoir de faire cesser une tragédie.

Selon l'auteur grec Paléphatos ou Palaiphatos ou Peri Apiston, qui tente de rétablir et d'expliquer la vérité qu'il y a au coeur de ces histoires incroyables, des légendes ont embelli des personnages réels en faisant d'eux des dieux. 

"Palai" signifie "autrefois" et "phathos", "ce que l'on peut en dire". Si on dit plus que le phatos, ça sera du pathos... Combien d'histoires dans des palais avec des reines et des rois, des empereurs et des pharaons, mais aussi des princesses et des philosophes enfermées en haut d'une tour ou dans un donjon ? Combien de vérités "apocryphes" (=cachées) par la langue collée au palais, hein ? Avec tous les articles et recherches que j'ai effectuée sur le Sphynx, il y a une vérité dont je n'avais pas l'accès jusqu'à ce jour : 

Le Sphynx n'était pas un homme qui se laissait pousser les cheveux comme une femme, il était une amazone.

Dans une des légendes, Orphée, qui semble être Penthée, fit tout ce qu'il put pour sauver les prisonnières de l'ogre. Pour les guider dans la nuit et leur permettre de descendre de la montagne, il joua de la lyre. Couvertes par les feuillages de la forêt, tenant à la main le thyrse (signe d'appartenance de l'endoctrinement forcé des femmes de Thèbes, la ville aux sept portes) qu'elles jetèrent à peine elles retrouvèrent leur liberté.

Dans l'Iliade d'Homère, Diomède, l'un des principaux guerriers achéens, mentionne le thyrse en parlant à Glaucos, un commandant lycien, de Lycurgue, le roi de Skyros :

Et il poursuivait, sur le sacré Nysa, les nourrices du furieux Dionysos ; et celles-ci, frappées du fouet du tueur d'hommes Lykoorgos, jetèrent leurs thyrses ; et Dionysos, effrayé, sauta dans la mer, et Thétis le reçut dans son sein, tremblant et saisi d'un grand frisson à cause des menaces du guerrier.
Orpheus and Eurydice, print, Agostino Carracci (MET, 17.37.170)
Orpheus and Eurydice, print, Agostino Carracci (MET, 17.37.170)

Orphée était un "chef de nage" qui donnait la cadence aux coups de rame des autres héros, en chantant... Etait-ce lui la sirène d'Ulysse ? Parait-il que c'est son chant qui lui permit de résister à celui des sirènes, dont il parvint à surpasser le pouvoir. 

Moralité, si quelqu'un cherche à vous envoûter par son chant de mauvais augure ou à vous endoctriner par ses paroles de séduction, alors chantez pour vous-même afin de suivre votre propre voie intérieur et pas celle d'un autre. 

Mais Orphée ne parvint pas à sauver sa bien aimée Eurydice (une dryade, c'est-à-dire une nymphe des arbres, une femme de la forêt). Persécutée par Aristé, un agriculteur qui la poursuivit le jour de ses noces avec Orphée (par jalousie, par possession, parce qu'il ne supportait pas qu'elle puisse se marier avec un autre que lui), elle ne vit pas le serpent sous son pied, caché dans l'herbe. Sa morsure la tua. 

De l'Egypte à la Grèce, Orphée rétablit l'usage de l'expiation puis il perdit la tête, inconsolable. Il mourut de différentes façons selon les traductions et sa tête déchirée du corps, jetée dans un fleuve de Thrace, vint se déposer sur la terre de la Poésie, l'Ile de Lesbos, où naquit l'oracle d'Orphée dans une grotte, prophétisant les évènements futurs. Les Muses prétendaient que sa tête continuait à chanter dans son tombeau. Il est possible que l'on est fait croire à sa mort pour le protéger de ceux susceptibles de lui en vouloir d'avoir libéré les prisonnières. Mais aimant chanter, il ne pouvait s'en empêcher. Alors, les Muses ont pu faire croire que la grotte était sa tombe où sa tête seule communiquait; afin d'éviter que les gens ne s'approchent de trop près. 

Orphée devint alors le symbole de la survie posthume par le chant.

C'est avec les satyres - pour ne pas dire "martyres" si on considère que les femmes hypersexualisées (= prostituées) l'ont été contre leur gré, que sont nés les "catalogues de femmes". On peut supposer que les bacchanales étaient des genres de défilés non pas de mode mais d'esclaves sexuelles... Je me demande si les "courètes" né de la pluie ne seraient pas en réalité les fils nés des nymphes en larmes. Ces pauvres femmes devaient pleurer d'être née elles-mêmes, pleurer d'être violées, pleurer d'être mariées de force et pleurer d'enfanter dans la douleur des enfants non désirés, destinés à... être mangé... un véritable enfer dans cette mythologie dont une partie de l'histoire au moins est réelle. 

"Musée" ou "Mousaîos", le prophète "Moïse" d'Athènes, disciple d'orphée, aurait recueilli ses oracles et chanté ses vers sur la colline d'Athènes, la fameuse colline de Philipappos ou la colline des Muses, située en face de la Citadelle ! Et c'est parce qu'il y fut enterré qu'il prit le nom de "Musée". Par la suite, c'est Hérodote le philosophe qui rassembla en recueil les oracles de Musée. 

On comprend donc que lors de banquets de buveurs et mangeurs de viandes, les satyres étaient les pervers sexuels qui poursuivaient les jeunes filles résistantes ; des obsédés sexuels qui se livraient à des actes coupables et répréhensibles en cherchant des rapports d'exhibitionnisme, de voyeurisme ou encore des agressions sexuelles sur mineurs.

Les nymphes étaient des filles, des femmes qui n'avaient pas que la beauté pour elles. Elle avaient tant de capacités qu'elles en étaient considérées comme des déesses. Les nymphes auraient la capacité de figer l'environnement, rendant immortel qui elles voulaient. Je me dis qu'elles étaient peut-être si sidérées par les actes monstrueux de certains hommes que ceux qui les approchaient en étaient encore plus pétrifiés. 


Concernant le "catalogue des femmes" dont je fais mention plus haut, il serait un genre de dictionnaire généalogique des héroïnes mythologiques célèbres et de leurs descendants mélangés des dieux et des mortels. Il est une source d'étude importantes sur les mythes grecs archaïques. C'est une œuvre qui annonce la tribu des femmes appelées aussi les nymphes de l'Olympe, qui sont des femmes qui sont restées dans l'histoire parce qu'elles ont lutté pour être considérées comme humaines au même titre que les hommes. Elles ont lutté pour ne plus être considérées comme des esclaves sexuelles ou des machines à agneau...


Dans l'Akathisme, hymne réservé à la Vierge Marie, celle-ci est désignée comme "la nymphe inépousée".

Akathiste = a-kathiste, en grec ancien ἀκάθιστος signifie « non [a] assis [cathistos] » ou peuple debout.

 En grec, la Νύμφη ἀνύμφευτε / Númphē anúmpheute ; de παρθένος / parthénos, « vierge ».

La déesse grecque Athéna Parthénos = la jeune fille vierge, ce qui nous ramène au mythe de la Parthénos où les filles vierges jouent avec les limites de l'ordre dans les appartements des femmes célibataires ou la demeure des vierges.

Le mot parthénos voulait autant dire vierge que jeune fille, mais il signifiait également "célibataire". Quand on parlait de la Vierge Marie, on voulait également parler de Marie la célibataire !

La Parthénon a aussi été appelé "temple de Minerve", la déesse de la pensée élevée, de la sagesse, de l'intelligence, des métiers et de ceux qui les pratiquent, ainsi que de la guerre non pas de violence ou de courage brutal comme le dieu Mars, mais de réflexion stratégique et de savoir-faire tactique. Nombreux ceux qui ont dû dire "Elle minerve celle-là !" Eh oui Minerve se dit aussi Menerva, du radical men (comme en anglais pour dire homme) qui est dans "mens" pour "pensée" (les hommes ne peuvent-ils penser qu'en étant au pluriel ? En anglais "mens"), du verbe "memini" (penser)

Les "panathénées", mot tiré du Parthénos étaient des concours inspirées des jeux Olympiques, qui avaient également lieu tous les quatre ans, mais avec des compétitions de poésie et de musique et de "pirrhique", une danse religieuse et martiale. Ces jeux étaient organisés en l'honneur de "Pallas Athénée" (= le palace d'Athèna ?) qui serait un surnom (un épiclèse) signifiant "Athéna la sage" et qui est une invocation à son esprit dans les liturgies.

(Nom féminin) Du grec ancien Παλλάς, Pallás, Pallas Minerva est dicta, quod Pallantem Gigantem interfecerit, vel, sicut putabant, quod in Pallante palude nata est, « …parce qu'elle est née dans le marais Pallante (en Afrique) » — (Fest. page 220 Müll.)(Nom masculin) Du grec ancien Πάλλας, Pállas. (Source : Wikipédia) 
Pallas Athena, print, René Boyvin, after Luca Penni (MET, 54.640.8)
Pallas Athena, print, René Boyvin, after Luca Penni (MET, 54.640.8)

Concernant le "Pallăs" divin, on dit en latin, "palladis ales", pour l'oiseau de pallas, la chouette ; "palladis arbor" pour l'arbre de Pallas, l'olivier. L'arbre de palladis serait-il l'arbre du paradis ? Le fruit d'or serait-il l'olive ? Ajoutons à cela le mot dérivé palladius, sachant que le ius est le père, alors palladius ou paradius, serait le dieu de Pallas ou le roi du chateau... Egalement, le mot "palladium" ayant le sens de ce qu'un peuple considère comme étant sa protection, le palladium est le garant d'une protection, une sauvegarde. Mais, sur une autre ouverture d'esprit, le palladius est le savant, le docte (celui qui possède une grande science, un suprême savoir).

A savoir que c'est dans le temple de Vesta que l'on trouvait le palladium et Vesta, c'est la déesse du feu sacré et du foyer ; d'où certainement, la flamme olympique que l'on garde et que l'on se passe, une tradition ininterrompu depuis des siècles et des siècles. Vesta, la vestale, le culte de la fécondité. Vestalis virgo : vierge consacrée à la vesta ou jeune fille vierge


Pour conclure, je dirais qu'il y a des nymphes en apparence hypersexualisées mais qui en réalité sont des martyres. Depuis quelques années, on a tendance à voir le martyre comme un terroriste qui a choisi son statut, mais être un martyre n'est pas un choix, surtout quand la Minerve est captive. Le martyre n'est pas seulement quelqu'un de torturé physiquement puis exécuté. La torture peut être psychologique. Quand une "famille" tente de convertir une personne à une religion, au mode opératoire d'une mafia dont elle fait partie ou que votre gouvernement vous enrôle de force pour devenir un soldat ou un espion : si vous ne le voulez pas, alors c'est de la torture et cela fait de vous une personne martyrisée. Quand on vous harcèle et vous persécute durant des années parce qu'on envisage que vous êtes coupable de quelque chose, alors que vous êtes innocent, vous êtes un martyr. Celui ou celle qui est victime d'une étude longue durée "physique et/ou psychique", CONTRE SON GRE est un martyr.

Le martyr désigne une grande souffrance que peut endurer une personne jusqu'à sa mort physique, psychologique, somatique ou symbolique. Avoir été torturé.e physiquement et/ou psychologiquement sur une journée, un mois ou un an fait de l'humain quelqu'un qui a été un martyr durant un jour, un mois ou un an (ou plus ou moin). 

Egalement,

Le mot « martyre » vient du latin martyrium, lui-même issu du grec ancien μαρτυριον, marturion (« témoignage », « preuve »)

Quelqu'un qui témoigne et qui souffre de son témoignage est un martyre. Si la personne est la preuve vivante de son propre témoignage, elle est un martyr car elle portera ce témoignage jusqu'à sa mort, avec tous les risques que cela comporte.