5- Qu'est-ce que la vérité ?

La vérité est la qualité de l'au-delà
Mais qu'est-ce que la qualité ?
La qualité est le renfort d'un état. Elle le caractérise par une formation savante.
Qualité, qual, qualis, qui ou quel. La vérité de qui ? Laquelle ?
La vérité, on l'accepte, on la refuse ou en doute, mais ce qui fait d'elle sa valeur, ce qui la "côte" dans son art, c'est sa beauté de l'au-delà, celle d'une logique qui dépasse le classique, celle qui nous fait réaliser que dans la vie, il n'y a pas que des chats noirs et blancs, il y a aussi beaucoup d'autres couleurs. La pertinence de la vérité n'oppose pas le noir au blanc ou le blanc au noir ni n'oppose le vrai ou faux.
La formation de la vérité plus que le contenu rend le conditionnel efficace quant aux possibilités subjectives des mouvements, des possibles et des propositions hypothétiques.
"Ité", qualifie l'adjectif de l'être en
indiquant sa condition humaine, dans sa meilleure forme. C'est pourquoi la vérité est la représentation d'un discours de qualité qui prouve la faculté de notre esprit.
Utilisée dans l'excès, la vérité peut être un travers,
l'inflammation d'une obsession, pour celui qui ne supporte pas la vérité pure.
Il y a cet adage qui dit que "toute vérité n'est pas bonne à dire", qu'il y a des mensonges utiles, mais à trop y recourir, le mensonge peut devenir une infection et rendre malades ceux qui réalisent que la construction de ce qu'ils pensaient être de qualité ne l'est pas.
Selon le développement de l'évolution environnementale de l'individu, le suffixe "ité" disparait de la
langue qui nous actualise, étouffé par le "ment".
Le suffixe "ment" du latin mens, mentis (« esprit, faculté intellectuelle de l'esprit ») est un complément circonstanciel qui construit en son esprit la psychê, en la faisant changer d'état, à califourchon, à reculons ou en avançant.
Son action affecte-t'elle la nature de l'objet qui le porte ? Il brise ou développe, rompt ou nourrit. Il est un apocope, un complément
d'action
du détachement (ad-verbe). C'est pourquoi sans doute certains mensonges
provoquent des ruptures fermes et définitives. L'esprit ou le mentis, le mens a la faculté de
se couper, de se scinder, avec soi et avec les autres, alors que la vérité assemble les pièces du puzzle et apporte la compréhension de l'intelligence.
La vérité est l'évidence d'une donnée qui se suffit à elle-même, dans une saine autorité, une autorité sacrée. La vérité est telle une promesse, elle est la croyance en la parole, sans éprouver le besoin d'une preuve .
La Vérité en Grec se dit « aléthéia » : mot composé du a- privatif et du nom propre « Léthé », ce fleuve mythique où l'âme humaine, après avoir contemplé les « idées vraies » et avant de revenir sur terre, doit se baigner dans ses « eaux oublieuses » Il faut donc entendre que la Vérité, c'est ce que serait (saurait) une âme qui, revenue parmi les hommes, se souviendrait encore de ce « monde des idées », là où elle a pu contempler la vraie essence de chaque chose ; essences qui sont plus réelles que le monde sensible - c'est le sens du « Réalisme » platonicien et de sa volonté de « purifier le langage » - parce qu'intelligible... La vérité est donc, de ce point de vue, « non-retrait » des choses et elle s'oppose, en cela, au secret.
https://journals.openedition.org/leportique/465#bodyftn3
Le contraire de l'alètheia n'est pas le faux ou le mensonge, mais le caché, l'oubli, ce qui est dans l'ombre (par opposition à la lumière). La déesse Léthé étant la déesse de l'oubli, pour la contrer, il fallait énoncer et mettre en lumière ce qui devait être su de tous.
https://philosciences.com/vocabulaire/344-aletheia
Mais la vérité, bien qu'elle se croit, se confond avec les croyances.
Alors, y a-t-il mensonge dans la dissimulation de la Vérité ? Peut-il y avoir une différence de degré entre un « petit secret entre amis » et un « secret d'État », un « secret » de fabrication ? Si nous nous en tenons à une recherche des rapports entre secret et vérité, donc entre deux essences, qui ne devront donc pas prendre en compte les relations de contingences et ne s'en tenir qu'au nécessaire et si, toujours selon ce que Socrate prétend, « c'est un bien de connaître la vérité » et que « chacun aspire à ce bien »
Platon, La République, 413a, p. 206, Paris, Gallimard, Folio Essais, traduction G. Leroux, GF Flammarion, 2002.
alors, quelle que soit la nuance entre « cacher la vérité » (c'est proprement l'illusion) et mentir, il s'agit d'un Mal.
C'est le paradoxe du menteur.
La vérité est un devoir, mais beaucoup ont oublié cette information.