65- Le coffre Biblio : La mémoire du temps

22/12/2024

Le récit de l'univers est étroitement lié à la propagation de l'alphabet du Phénix (de Phénicie), la langue de Canaan, gravée sur l'arbre en bois (le cèdre du Liban). 

Il est également associé au déplacement du coffre de la Bible (l'arche d'alliance ?), aux bateaux, à l'eau, et aux voies et voix qui l'ont fait voyager à travers l'espace-temps.


Et si le sarcophage d'Hiram était le point de départ de la toute première bibliothèque ?

C'est un grand coffre en calcaire orné de quatre lions couchés, qui relate l'histoire d'une personne entourée de deux sphynx ailés, assise sur son trône, portée par des gens lui offrant des présents et l'accompagnant même après sa mort.

Un texte est gravé sur le couvercle du sarcophage :  

Selon Reinhard G.Lehmann, le texte signifie : 

« Sarcophage qu'a réalisé Ithoba'al, fils d'Ahiram, roi de Byblos, pour Ahiram, son père, comme demeure dans l'éternité. Et si un roi parmi les rois, un gouverneur parmi les gouverneurs et un chef d'une armée dresse le camp contre Byblos et ouvre ce sarcophage, que le sceptre de son pouvoir soit brisé, que le trône de sa royauté se renverse et que la paix et la tranquillité s'échappent de Byblos. Quant à lui, sa mémoire sera effacée de la bouche de l'Au-delà. »

Ce message me rappelle l'avertissement figurant à la fin de la Bible, qui met en garde contre toute modification ou suppression, au risque d'encourir la colère divine. 

Un deuxième message est gravé sur le mur méridional, juste à côté de la tombe. On pensait initialement qu'il servait à dissuader les pillards de sépultures. Toutefois, on le perçoit maintenant comme un rite de passage dont les détails demeurent énigmatiques : 

« À propos de la connaissance : ici et maintenant, soyez humbles dans ce sous-sol ».

Que peut bien signifier cette phrase ? 


Le Chi de l'âme


Qui était donc Ahiram, alias Hiram, évoquant ainsi le personnage biblique d'Abram, transformé en Abraham ? Ces trois mêmes lettres, « H », « R » et « M », se trouvent dans chacun de ces noms. En termes sémitiques, cela signifie « consacrer, élever, hisser, glorifier, mais aussi interdire, annihiler ». (Cela évoque le sens du terme « haram » en arabe, que les gens perçoivent souvent comme un synonyme d'interdit, alors qu'il peut également servir à magnifier une personne.)

Hiram peut s'écrire Chiram, ce qui évoque le chi de l'âme. Cela pourrait représenter une personne d'énergie positive, élevée sur le plan spirituel. Cette racine semble évoquer un aspect glorieux, en harmonie avec l'aura royale du personnage biblique Hiram, roi de Tyr. Il possède des traits royaux, non seulement par son discours, mais aussi probablement par ses actions, puisqu'il est celui qui a bâti le Temple de Salomon.

Il est concevable qu'au gré des siècles et des époques successives, il y ait eu un mélange ou une mutation phonétique des lettres B et H dans les noms d'Abraham et d'Hiram. Cette hypothèse s'appuie sur les changements linguistiques et les fluctuations de transcription des langues sémitiques anciennes.

L'hébreu ancien, tout comme d'autres langues sémitiques telles que le phénicien, a subi de nombreuses modifications phonétiques et graphiques au fil des siècles. À certaines époques historiques, des consonnes proches comme B (ב) et H (ה) pouvaient se confondre ou être utilisées indifféremment, notamment dans la transcription des noms propres.

Dans l'alphabet hébreu, les lettres B (ב) et H (ה) se distinguent, mais peuvent parfois se prononcer de manière similaire, en particulier dans les contextes où la prononciation pose problème ou lorsque des scribes ou des orateurs possèdent un accent différent. Il faut noter que, à des époques anciennes, comme celles des premiers documents écrits ou des traditions orales, cette confusion aurait pu être plus répandue, étant donné qu'à ce moment-là, les gens différenciaient moins bien certaines consonnes.

Dans l'hébreu antique, la manière de prononcer certaines lettres dépendait du lieu géographique et de l'époque considérée. On peut envisager que, dans certaines transcriptions ou dans des noms étrangers, la différence entre les lettres ב (b) et ה (h) ait échappé à certains, facilitant ainsi leur confusion.

Les rédacteurs d'antan, qui consignaient les noms exotiques de souverains Phéniciens ou de personnages bibliques, ont parfois utilisé des orthographes simplifiées ou teintées de prononciation régionale. Cela aurait pu entraîner des variations telles qu'Abraham et Hiram.

Abraham (אַבְרָהָם) et Hiram (חִירָם) partagent deux noms qui, bien que possédant des significations et des origines étymologiques distinctes, partagent une ressemblance phonétique et visuelle dans certaines formes anciennes. Cela peut donner un aperçu de la raison pour laquelle, dans certains courants de pensée ou écritures, on aurait pu mélanger ces deux noms ou les considérer comme similaires.

Le souverain Hiram, connu sous le règne à Tyr (ou peut-être Byblos), apparaît dans la Sainte Écriture. Son nom a pu être écrit différemment, avec une lettre h en remplacement du b, voire vice versa, selon les interprétations. En réalité, les scribes employaient souvent les lettres ב (b) et ה (h) de manière interchangeable lors de la transcription de mots araméens, en particulier dans les régions où le phénicien et l'hébreu se ressemblaient étroitement. Les Phéniciens et les Grecs ont emprunté l'alphabet sémitique et l'ont adapté pour en créer leur propre version. Au départ, le A de l'aleph était tourné vers la gauche. Chez les Grecs, il est devenu Alpha et les Grecs l'ont redressé. Les lettres ב (b) et ה (h) ont aussi pu tourner et ainsi se transformer. Si à cela, on tient compte des différences de calendrier entre le calendrier hébraïque et celui au moment de l'écriture de la Bible, alors les « temps » se sont peut-être retrouvés pliés ou étendus. 

Haran, le frère d'Abraham

Incroyable, mais vrai : j'ai fait une erreur d'orthographe dans une recherche sur Google. J'ai demandé combien d'années il y a entre Abraham et Haram et Google m'a parlé de Haran. Donc moi, j'ai confondu Hiram et Haram à cause de mes recherches précédentes et Google a confondu le m avec le n... Vous voyiez comme ça peut vite arriver, encore de notre époque ? C'est un glissement latéral. 


Donc Haran est le frère d'Abraham, donc d'Habram. Habram moins le "AB" qui aurait été ajouté... ca fait HRAM.. Dans la Bible, Haran est une personne qui décède avant que sa famille ne quitte Ur des Chaldées., mais Habram se serait installé à Haran après avoir quitté Ur. Hum... Est-ce qu'il n'y aurait pas eu une confusion à cet endroit ? Est-ce qu'Abram aurait pu en réalité s'installer chez son frère après la mort du père et non du frère ou dans la maison de ce frère lorsque celui-ci serait mort, créant ainsi une confusion sur le nom de l'habitant ?

Si on retire "AB" au mot Habram, on retire le mot "père", il reste alors "RAM'" (comme la mémoire vive !) ou "Hram", qui pourrait phonétiquement évoquer "Haran". Cela pourrait suggérer un lien symbolique ou une confusion possible dans les traditions orales avant la mise par écrit des récits. 

Concernant le lien entre le nom du frère et le lieu, cela pourrait provenir d'un usage courant à l'époque où on pouvait appeler une maison ou une terre du nom de son habitant. Si Haran possédait une maison ou des terres, celles-ci auraient pu être appelées "Haran". Si Abram s'y est installé après la mort de son père et/ou de son frère, avec le temps, la distinction entre le lieu et la personne aurait pu s'effacer. 

Les identités d'Abram et d'Hiram

Abram est une figure fondatrice et Hiram, allié de Salomon, est un constructeur.

— Abram = père exalté, indiquant le rôle du patriarche.

— Haran : potentiellement dérivé de la racine « har », qui signifie soit « chaleur » soit « route » ou encore « étape cruciale », symbolisant ainsi un point de passage important.

— Hiram : « mon frère est exalté », ce qui pourrait faire référence à la fraternité ou à la royauté.

Habram, Haran et Hiram sont des personnages liés par leur place dans un héritage ou une résidence, lieu à la fois historique et marqueur de passage spirituel pour Abram comme pour Hiram. De plus, on peut émettre l'hypothèse que l'influence d'un scribe ou d'une langue ait fusionné les récits, entraînant des déformations dans les noms et les événements.

Par exemple, dans la langue akkadienne, utilisée en Mésopotamie, le nom Avram évolue pour devenir « Abu-Ramu », ce qui signifie « père du sublime ». De même, en ougaritique, on désigne Ramu aussi sous le nom de Rami. Donc, entre Haram et Hiram, hum…

Dans l'histoire de la Genèse, Haran marque un tournant important dans le périple d'Abram. C'est là que Térah (dont les syllabes « ram » et « téra » m'évoquent des notions liées au stockage numérique soulignant sa grandeur) trouve la mort. De plus, Dieu exhorte Abram à poursuivre son chemin vers Canaan, tout comme Salomon a demandé à Hiram de venir construire sa maison, un lieu saint, un temple.

Les tablettes découvertes lors de fouilles archéologiques font mention d'Haran en tant que centre de commerce ou de pèlerinage, ce qui pourrait indiquer la présence du clan Abram.

Les écarts de calendriers

En ce qui concerne les calendriers, la Lune les régissait avant que le Soleil ne prenne le relais, ce qui signifie que les années comptaient moins de jours à l'origine. Cette particularité a pu impacter l'âge des patriarches, les faisant paraître plus vieux que leur âge réel. Prenons l'exemple de Terah (Torah ???), qui aurait vécu 205 ans selon un compte lunaire, soit 170 ans selon un décompte solaire. Cela représente tout de même une différence significative de 35 ans. Cela n'explique-t-il pas les incohérences entre les âges et les évènements ? De ce fait, Abram passe de 75 ans dans Haran à 63 ans solaires… Et si Haran, le frère, est décédé prématurément, une erreur de datation a peut-être contribué à la confusion entre Haran, le frère, et Haran, le lieu.

— Le calendrier hébraïque, qui fonctionne sur un système luni-solaire, compte actuellement l'année à l'an 5784 AM — AM signifiant Anno Mundi, comme dans l'après-midi ou les ondes radio AM). Cette date marque la création du monde (ou celle de leur calendrier). Par rapport au calendrier grégorien, cela place l'histoire d'Abram 3000 ans plus tôt que notre histoire moderne ne le laisse croire.

— Le calendrier chrétien, dont les traditions ont « recalibré » les évènements bibliques à une chronologie historique révisée en tenant compte de l'histoire mésopotamienne, égyptienne et d'autres civilisations anciennes, a entrainé un décalage dans la datation de personnages tels qu'Abram, qui se situerait désormais entre 1800 et 2000 ans avant notre ère.

Hypothèse :

Si on « annule » les 3000 ans de décalage entre les deux systèmes, alors Abram (environ 2000 ans av. J.-C.) et Hiram (environ 950 ans av. J.-C.) se situent dans la même période. Abram, le patriarche fondateur, pourrait être identifié comme Hiram, le bâtisseur légendaire.


On considère Abram comme l'initiateur d'une religion et d'un peuple. Hiram, quant à lui, est présenté comme un bâtisseur et un allié dans des projets religieux majeurs, tels que la construction du temple de Salomon. Cependant, on peut envisager une interprétation alternative selon laquelle ces deux figures sont en réalité une seule et même personne, à savoir un patriarche qui est également un architecte.

Abram érige des autels dans plusieurs endroits clés (je me demande si le mot « hôtel » ne descend pas du mot « autel »), ce qui annonce son rôle futur de bâtisseur, à l'instar d'Hiram.

Hiram s'implique dans la construction d'un temple colossal dédié à Yahvé, perpétuant ainsi cette tradition.

Les noms Abram et Hiram partagent une racine commune : ils signifient « père élevé » et « frère exalté », respectivement. Cette similitude renforce mon hypothèse linguistique. Abram pourrait représenter une version archaïque d'un nom qui a évolué en Hiram. Si ces deux personnages sont identiques, cela montre comment les récits oraux et écrits ont évolué et se sont adaptés à travers les âges et les situations historiques, que ce soit en hébreu, en phénicien, etc.

En levant le voile des 3000 ans, on comprendrait pourquoi Abram et Hiram émergent dans des contextes culturels distincts :

1) Avec Habram, dans la tradition hébraïque, les récits bibliques ont préservé une version « patriarcale », ancrée dans une fondation religieuse et ethnique.

2) Avec Hiram dans la tradition phénicienne, les récits historiques auraient retenu une version « royale » ou « bâtisseuse », intégrant des influences politiques et architecturales. Tout cela serait imprégné de la sagesse légendaire du roi Salomon !

Selon cette hypothèse, si les disparités temporelles découlent des systèmes de datation, Abram est en réalité Hiram. 


Il va sans dire qu'une telle affirmation nécessiterait une nouvelle analyse des écrits anciens, non plus comme des récits distincts dans l'espace, mais plutôt comme des bribes d'une même histoire, que les variations culturelles et historiques ont fait évoluer sous diverses formes.


Et voilà comment en cherchant à comprendre "l'arche de la Bible", j'en suis arrivée à Abraham = Hiram. C'et fou ! 


Conclusion (très certainement à développer)


Le sarcophage d'Hiram peut être vu comme une métaphore de la transformation spirituelle, une mort initiatique qui mène à une résurrection où une élévation.


La construction du temple par Hiram/Abram pour le roi Salomon avait pour but d'accueillir l'arche d'alliance, représentant la divinité au milieu des mortels, ainsi que les Tables de la Loi, garantes de l'harmonie sociale. On peut considérer que ce bâtiment servait de transition rituelle entre la terre et l'au-delà, tout comme il incarnait une frontière morale entre l'iniquité et la vertu. Quelque part, le Temple est le premier ministère de la Justice, peut-être même le premier tribunal, puisqu'il servait de lieu de médiation entre les humains et la sagesse de Salomon. Était-il le premier juge répertorié ? Quant à Hiram, il serait celui qui aurait érigé cette première cathédrale…

Le sarcophage était un coffre de livres, le réceptacle d'un savoir lié à la construction du temple. Il était aussi bien un pont qu'une bibliothèque, un lieu intermédiaire entre la vie et la mort. Cette idée résonne davantage lorsque l'on connait le contexte de la révélation d'Abraham, qui donna naissance à une des lois les plus fondamentales de l'univers : « Tu ne tueras point ». Il y a une connexion spirituelle, matérielle et symbolique qui évoque non seulement la recherche de la lumière, mais aussi de la vérité.

L'Arche d'Alliance est devenue le temple de Salomon, un symbole de « Shalom », qui signifie paix en hébreu. C'est un lieu de révélations renforçant l'écho d'une connexion à une force qui relie le sacré, la transition et le mystère.

Et la Bible Torah, c'est la conservation des connaissances dans le réceptacle du savoir, une bibliothèque en puissance, pour une transmission sacrée.

Je n'affirme pas que l'Arche d'Alliance soit le sarcophage d'Hiram (peut-être Abraham…), car j'ai cru initialement qu'il appartenait à Moïse, qui, après tout, fut le récipiendaire des Tables de la Loi. Cette conviction découle du tabou entourant la manipulation de l'Arche, comparable au respect accordé aux tombeaux sacrés et aux sarcophages royaux. Cette étrange ressemblance mérite certainement notre attention.