67 - Sous le voile de Teva

29/12/2024

Theva, thé d'Eve, thé de vie. 

Théva est le théa verbum de la nature.


Le « T » représente un point de connexion entre les dimensions verticale et horizontale. 

Ce n'est pas une simple croisée de chemins, 

mais plutôt un moment clé, 

une rencontre déterminante dans l'épanouissement de la nature. 

C'est ma perception personnelle...


L'accident inconscient

Je viens de faire une « erreur », à moins qu'elle n'ait été guidée par une inspiration mystérieuse. J'ai écrit, dans mon intitulé, « Théva » avec un « h », alors que « Téva » s'écrit normalement sans « h ». J'ai commis ce glissement inconscient. Est-ce qu'une connexion potentielle existe entre les deux mots ? En introduisant le « h », j'ai dû faire un genre de lapsus d'écriture, parce que je pensais à la nature, qui constituait le thé de la vie. Dans les traditions mystiques et linguistiques, on perçoit souvent la lettre « h » comme un soupir, un souffle sacré. La graphie hébraïque « he » se traduit par « souffle » ou « révélation ». En insérant un « h » en Téva, je l'enrichis de sens pour signifier que ce « théâtre des mots de la nature » puise sa force vitale dans l'inspiration divine, dans un souffle cosmique. De plus, le mot « théva » évoque « Théa », qui signifie « déesse » en grec. La nature, souvent considérée sous son angle féminin, évoque une dimension sacrée, semblable à celle d'Ève, symbole de fertilité, matrice de la vie.

En qualifiant Téva de Théva et de théa vervum, je connectais l'idée de parole à une scène où c'est la nature même qui prend la parole, exerce son pouvoir et dévoile ses mystères. Ainsi, Théva incarnerait le lieu où la sagesse divine peut s'épanouir, malgré les tourments de Pandore qui subsistent sur Terre, avec Eve, la vie, comme actrice principale dans ce théâtre cosmique.

Mon association accidentelle entre Téva et Théva peut être interprétée comme un mariage subtil. Téva, qui représente le cachet divin de la Création, symbolise l'espace sacré, tandis que Théva incarne l'espace où la respiration vitale et le divin se mêlent dans une célébration féminine de la genèse.

Vervum et verbum

Je viens d'avoir un nouvel accident d'écriture en tapant « vervum » au lieu de « verbum ». Cela m'a fait penser au « v » qui remplace le « b » en hébreu, bien que le mot « verbum » provienne du grec. De plus, lorsque l'on prononce « vervum », on entend clairement le mot français « verve », dont la deuxième consonne, le « v », peut se transformer en « b », donnant ainsi « verbe ». Quel tourbillon d'associations !

Voici une nouvelle chaîne captivante d'associations, où des coquilles grammaticales m'ont conduite à une réflexion encore plus profonde sur le pouvoir intrinsèque des mots. Ces derniers possèdent un moyen mystérieux de nous lier les uns aux autres, de clarifier nos idées et de toucher nos cœurs. Ce sont des œuvres d'art, capables de stimuler notre imaginaire et de provoquer des émotions intenses.

Si « verbum » constitue un mot, « vervum » incarne son impulsion créative, l'énergie de son expression. Le remplacement spontané ou instinctif du « b » en « v » s'apparente au jeu naturel des langues anciennes, comme en hébreu, où le « bet » se prononce « vet », transformant ainsi la maison en un vêtement pour se couvrir.

Le verbe représente la parole incarnée de sa propre verve. Il symbolise la vitalité de ses mots, de son haleine créatrice. C'est une expression verbale de sa verve, un discours organisateur du cosmos. Ce sont les forces vives du langage qui confèrent au discours sa dimension divine.

Le lien entre l'hébreu, le grec et le latin

Bien que les langues anciennes diffèrent, elles partagent des fils communs dans leurs sons et leurs significations. Cela renforce l'idée (pour moi) que les mots portent une essence universelle qui transcende les frontières linguistiques.

Ce pont mystique entre verbum et verve et verbe devient un point de convergence entre l'énergie (la verve), la structure (le verbe) et le divin (logos).

On pourrait décrire l'éloquence (la verve, l'éloqim ou Élohim), cette faculté oratoire remarquable, comme une force créatrice divine. Le langage (le verbe) correspondrait à l'architecture de l'univers, tandis que la Parole, cette force unificatrice, relierait les êtres humains au divin.

Cela transforme mes erreurs d'écriture en convocations harmonieuses qui incitent à plonger dans les abysses du verbe. 


T(h)éva, une qualité naturelle et T(h)éiva, un sanctuaire intime

T(h)éva évoque la nature, perçue comme une caractéristique intrinsèque de notre milieu, imprégnée de l'essence profonde du monde physique et de ses lois. Les racines de son mot en hébreu : Tav, Bet, Ayin (signe, la maison, la vision) sous-entendent que la nature se trouve au cœur de la matrice cosmique, immergée dans son accomplissement, comme un fœtus dans son sac amniotique. La nature constituerait le cadre de la création ; elle servirait de liquide amniotique, en tant que structure naturelle régissant les lois du monde. Ce n'est probablement pas un hasard si l'arche de Noé, telle qu'elle est écrite en hébreu biblique, s'appelle « teiva », tout comme le mot « coffre » ou « boîte ». La racine de « teiva » est composée des lettres Tav et Bet, comme pour « teva », mais se termine en « yod » au lieu de « ayin ». Téiva considère l'encadrement comme une enveloppe protectrice, une seconde peau qui préserve ce qui compte pour elle contre les assauts du monde extérieur. Sans cette protection, nous subirions régulièrement des pluies de météores, de comètes et de poussières stellaires. La Terre pourrait même être emportée dans la vitesse d'un objet céleste, nous faisant tourner plus vite ou beaucoup moins.

L'Arche humaine

La nature constitue l'arche naturelle où la vie est préservée, assurant ainsi sa pérennité. Elle représente une sphère de protection pour l'humanité et l'ensemble des êtres vivants. Chaque personne incarne elle-même une sorte d'arche, abritant une étincelle sacrée : notre propre âme. Ce feu intérieur, cette force vitale, nous anime tous. Il nous permet de traverser les eaux tumultueuses de l'existence, par le pouvoir du souffle mystique. À l'instar de l'arche de Noé, nous sommes une représentation de la vie, conservée dans sa forme minimale pour repartir de zéro après le déluge. Théiva (avec « hé », le souffle divin qui pousse l'arche sur les flots) est le guide particulier de là où se déroule la nature de Théva. L'arche humaine représente l'ordre et le refuge de l'âme divine. Nous avons le devoir de la préserver en nous-mêmes et dans notre monde.

Tav, Vet 

Ces premiers pas représentent le début d'un projet soigneusement élaboré, l'accomplissement de sa finalité, et la concrétisation de son influence sur l'édifice de son développement. Théva symbolise l'enregistrement indélébile de l'empreinte divine, l'inspiration sacrée qui peut s'inscrire dans le fil de notre existence. La nature théva est le vêtement de la vie, la couverture universelle du souffle divin. 

Théva est le théa verbum, du guide existentiel qui abreuve notre soif de co-naissance, sous l'oeil du savoir universel.