
73- Le nombril du ciel, de la terre et de l'homme
Qu'est-ce que le nombril ? Une cicatrice de la paroi antérieure ? Un ombilic ? Le centre du monde ? Un reste de cordon nous reliant à l'au-delà avant notre naissance jusqu'à ce que nous sortions de la loge maternelle ? Une façon de nous compter par le "nombre" ?
L'au-delà du nombril
L'horloge du ventre
Je trouve étrange qu'à peine nés, nous soyons plongés dans un univers temporel où les concepts de « hors » et de « loge » sont étroitement liés, alors même que le cordon ombilical a été sectionné. Pourquoi nommons-nous l'instrument qui nous indique l'heure une « horloge », alors qu'un objet similaire, une « montre de poignet », n'est pas appelé « horloge de poignée ». Nous sommes situés hors de l'abdomen, mais également à l'intérieur d'une nouvelle poche temporelle, l'horloge du temps. Être « hors loge » maternelle, c'est entrer dans un nouvel univers où tout est lié, parce que l'extérieur adhère à notre nouvelle demeure, comme si nous vivions dans une montre. L'au-delà ne se résume plus à une notion lointaine, mais il nous entoure désormais de près.
Avant de s'appeler « nombril », le nombril s'appelait « nomblil » ou « omblil », puisque le « n » apparaît ou disparaît. On parle du « nombril », mais, pour une intervention sur celui-ci, on emploiera plutôt « opération ombilicale ». Sur le plan anatomique, tous les nombrils humains et ceux des animaux à quatre pattes sont situés au milieu de leur ventre. D'où l'expression « se prendre pour le nombril du monde », parce que le centre rappelle l'origine de toute chose. Encore faut-il s'en souvenir. Je cherche au-delà du Big Bang l'existence qui a permis ce dernier, mais je fais partie d'une tribu perdue, appelée Humanité, qui erre dans le Cosmos depuis plusieurs milliards d'années, sans savoir d'où on vient ni où on va. Pourtant, le simple fait de prendre conscience de notre existence nous rend primordiaux parmi la terre et ses habitants. Quelques uns "s'en brosseront le nombril avec le pinceau de l'indifférence", mais en ce qui me concerne, cela m'est impossible.
Voici ce que Wikipédia nous raconte sur l'étymologie du mot "nombril" :
Les deux mots « nombril » et « ombilic » sont issus du latin. Ombilic a été emprunté au latin classique umbilicus, et est passé par la forme embelic1. Nombril a évolué depuis le latin populaire umbiliculus, et est passé par umblil (1178) puis lonblil (Chrétien de Troyes) ou nomblil, par agglutination initiale de l'article (défini et indéfini, respectivement), devenu nombril après dissimilation2. Les appellations de bédille (cordon ombilical) et badine (nombril), de même origine que boyau, boudin (du latin bodellus) étaient également utilisées anciennement.
Dans "Umblil", j'entends "umble", comme dans le mot "humble". Sommes-nous censés être des "h"umbles de naissance ? Cherchons plus loin. Le mot umble vient du mot "omble". A une lettre près et c'était notre ombre qui nous collait à la peau...
Oh pu... rée ! Mais c'est ça !
L'ombre du nombril
Du latin umbra qui donne proprement ombre ; la variante umble est une latinisation de la Renaissance sur la base, fautive, du latin humilis qui nous donne humble.
Je suis stupéfaite… Alors en fait, l'ombre d'une personne équivaudrait-elle à son humilité, ancrée dans son nombril ? Le reflet d'une personne correspond-il réellement à son humilité, ou dépend-il plutôt de l'importance accordée à notre propre nombril ? Il y a quelques jours, j'ai remarqué que, tandis que je marchais, trois silhouettes de moi-même étaient accrochées à mon corps physique. La façon dont le soleil pouvait projeter trois ombres plutôt qu'une m'a intriguée. Je me demande ce que cela signifie…
Certains poètes disent que l'ombre incarne l'esprit d'un défunt. Je dois donc être morte trois fois, ou bien j'ai trois esprits qui me suivent ! On nomme également l'ombre « la mâne des morts », car elle nous transmet des messages comme une manne céleste.
Dans la langue aragonaise, le mot « ombre » désigne un homme. C'est également le cas en espagnol, où on utilise le terme « hombre ». Ce mot désigne aussi un poisson d'eau douce. De plus, on l'utilise pour nommer un jeu de cartes se jouant à trois personnes avec 40 cartes, dans lequel celui qui dirige la partie s'appelle « hombre ».
Tout comme les bouts de carton bariolés qui ruinent ou enrichissent les joueurs, chaque pièce du jeu légal avait une valeur arbitraire : exactement comme à la blanque ou à l'hombre il était convenu qu'on se gardât à carreau, qu'on brouillât les cartes ou qu'on passât la main, qu'on se couvrît ou qu'on mentît.— (Marguerite Yourcenar, L'Œuvre au Noir, Troisième Partie « La prison », chapitre « L'acte d'accusation », Gallimard, Paris, 1968, page 323)
Le nombril de l'homme
Dans cet endroit, on peut examiner les notions de narcissisme et d'égocentrisme, lorsqu'une personne se considère comme l'élément central de l'univers. En réalité, si elle accordait plus d'attention à son nombril, elle découvrirait sans doute la différence entre le bien et le mal. Dans ce cas, le nombril représente la ligne de démarcation entre la belle et la bête, entre l'élan du meilleur de soi et les désirs les plus sombres. Il y a à ce sujet une expression qui parle de regarder ou ne pas regarder tout ce qu'il se passe en-dessous de la ceinture...
On décrit souvent le nombril comme l'empreinte du passé, car il est le seul témoin de notre origine. Il nous rappelle que nous avons tous émergé dans une chaîne généalogique de la branche humaine dont nous sommes issus. Le nombril laisse également une trace du présent. C'est pourquoi les Japonais vous demanderont comment va votre nombril pour savoir comment vous allez. En effet, le deuxième cerveau, situé sous le nombril, rapproche la tête et la conscience émotionnelle des organes digestifs. Est-ce que cela fonctionne ?
Le nombril du ciel
Le terme « nombril céleste » fait référence à l'idée de « centre du monde », qui est une croyance présente dans différentes cultures. Selon les mythes finlandais, l'étoile Polaire, également connue sous le nom de « nombril céleste », se situe au centre de notre univers, où tournent non seulement le soleil, mais aussi toutes les autres étoiles. De ce fait, on peut voir le nombril céleste comme une extension de l'axe mondial, qui relie ainsi le ciel et la terre.
Les anciens pensaient que l'axe du monde passent par le nombril du monde (ceux des humains), le nombril du ciel et l'étoile du berger. Cet axe même serait le lieu permettant la communication entre les trois mondes des vivants, des morts et des dieux.
Beaucoup de société antique ont un "nombril du monde", comme Rome ou Jérusalem. Le plus connu est le temple de Delphes construit sur une pierre sacrée ayant la capacité de connecter Dieu, l'oracle et la prophétesse ou le prophète.
Omphalos, l'oeuf primordial
Mais qui est le nombril du monde ?
L'œuf, qu'il soit enveloppé d'une coquille ou non, représente le nombril du monde. En effet, il incarne parfaitement les notions d'éternité et de renaissance.
Chaque être humain, peu importe son sexe, produit une cellule reproductrice : un spermatozoïde ou un ovule. Grâce à cette petite sphère informe, la vie se propage dans l'univers, flottant entre ciel et mer, entre ténèbres et clarté, dans cet espace intermédiaire. L'œuf symbolise la régénération, assurant ainsi la continuité de l'humanité sur Terre. À plus grande échelle, on peut comparer l'éther cosmique au blanc d'œuf, tandis que notre planète, nourricière, représente son précieux jaune.
Nabopolossar, l'étoile polaire de Babylone ?
Tandis que je menais une recherche sur la grande Ziggourat summérienne (la tour de Babel) et la cité d'Ur, la demeure d'Abraham, j'ai mieux compris un concept de croyance envers les divinités individuelles, que l'on peut qualifier d'« anges gardiens ». Cette croyance implique également l'héritage paternel, qui consiste à vénérer le dieu de son père en tant qu'entité distincte et protectrice.
Selon ce que je comprends, la Tour du Bavardage, dédiée au développement linguistique, date de l'époque des descendants de Noé. Elle se compose de sept étages imbriqués et décroissants, semblables à une pyramide, s'élevant progressivement à une hauteur de 300 pieds (environ 92 mètres). Nabopolossar l'a nommée « montagne sacrée » lors de sa construction ; il y avait aménagé un sanctuaire pour que le dieu Mardouk (également connu sous le nom d'Amar Utu, signifiant « celui qui aime le soleil » ou « celui qui aime le dieu du soleil ») puisse s'y asseoir au sommet. Lui-même ?). Ce dernier était le dieu protecteur de la ville et du royaume de Babylone. Petite divinité locale insignifiante au départ, elle gagna en prestige et en popularité en même temps que la puissance politique et militaire. Elle personnifiait le pays, partageant sa gloire et ses épreuves avec son peuple. Ce dernier allait jusqu'à sculpter une statue de cire représentant des artistes célèbres dans un musée tel que Grévin. Ses rivaux, jaloux, tentèrent même de s'emparer de sa statue (de son titre ?) à plusieurs reprises !
Important :
Le nom de Marduk a sans doute été prononcé de différentes manières suivant les époques : Marduk, Martuk, Marutu, Marūduk, etc. (ce dernier expliquant la transcription biblique Merodach). S'il existe des incertitudes sur la prononciation du nom, c'est parce que dans les textes cunéiformes il est écrit en logogrammes qui ne donnent pas d'informations phonétiques. La manière la plus courante d'écrire le nom du dieu est dAMAR.UTU ou dAMAR.UD3,4. En sumérien, cela peut s'interpréter « Jeune taureau du soleil »5 ou bien « Veau du dieu-soleil » Pour la majorité des spécialistes, il s'agit d'une explication étymologique donnée a posteriori7,1 : le nom du dieu a une origine indéterminé, il renvoie peut-être à une langue qui avait déjà disparu au moment où les premiers textes cunéiformes le documentant sont écrits, et il a ensuite reçu une explication en sumérien, établie par proximité phonétique.(voir wikipédia)
Je ne vais pas recopier toute la page Wikipédia ici, mais, si vous souhaitez en savoir plus, n'hésitez pas à y jeter un coup d'œil. L'étymologie des mots. Selon la mythologie grecque, les hommes courageux étaient assimilés à des taureaux, tandis que les plus jeunes ressemblaient à des veaux. Je peux faire un parallèle avec l'histoire de Moïse, quand il est parti faire sa retraite spirituelle en haut de la montagne pour méditer, qu'il a pris un coup de soleil qui l'a illuminé de conscience au point qu'il ait développé des cheveux blancs. Les gens n'en pouvaient plus d'attendre, car ils avaient besoin d'un chef possédant les compétences qu'ils n'avaient pas pour les diriger et les motiver. En vérité, quel genre de bovin sacré a-t-on érigé comme substitut de Moïse, dans l'intention de faire croire aux autres nations que c'était cet être mythique qui les avait libérés de leur servitude en Égypte ? S'agissait-il vraiment d'une image d'un animal ? Un véritable veau, issu de l'union d'une vache et d'un taureau, ou bien un jeune homme à la peau dorée comme le soleil, que ses sujets ont couvert d'or pour en faire leur nouveau souverain. Ils désiraient davantage qu'un dirigeant éthéré et insaisissable. Ils aspiraient à un souverain palpable, en mesure de leur offrir un abri, de les nourrir et de leur fournir du travail. Cela me rappelle la manière dont une classe a apprécié un enseignant qui donnait ses leçons en présentiel, tandis que l'autre a fait l'objet de rejet parce que sa connexion Zoom posait problème, qu'elle rendait l'usage fastidieux. Bien que l'enseignement captive, la fréquence ralentie de la voix du professeur, qui donnait ses cours par Zoom depuis un endroit éloigné, avait tendance à faire dériver les élèves dans leurs pensées. La présence physique du professeur, au milieu des personnes désirant sa présence, a suscité un grand respect et une attention profondément ancrée dans l'expérience d'apprentissage.
Revenons sur Nabopollosar, également connu sous le nom de Nabû-apla-usur, qui signifie "protège le fils héritier". Il se décrivait lui-même comme « mar la mammanama », c'est-à-dire « fils de personne », suggérant ainsi qu'il venait d'une famille sans lignée royale. Son appellation révélait qu'il était destiné à protéger un enfant. Il descend de la lignée d'Uruk, à l'instar d'Abraham. C'est une prophétie, celle d'Uruk qui l'a élevé au rang de souverain du royaume de la Mer, un territoire situé au sud de Babylone. Cela me fait penser à Moïse sortit des eaux ! Il est connu comme le géniteur de Nabuchodonosor, personnage clé de la Bible, même si l'identité de son propre père reste inconnue. Toutefois, si l'on se réfère aux coutumes de l'époque qui voulaient que le petit-fils porte le nom de son grand-père, le père de l'enfant s'appelait comme son propre père, « Nabuchodonosor ». Dans l'histoire, cela aurait pu entraîner des confusions de calendrier sur trois générations, comme j'en avais déjà parlé dans d'autres articles…
C'est donc cet individu qui a entrepris de bâtir une nouvelle Babylone, et c'est son enfant qui continuera cette tâche. J'ignore encore si c'est à cause de conflits armés ou d'inondations que l'ancienne Babylone a été anéantie, peut-être que ce fut les deux. Ce que j'ai découvert, en revanche, c'est qu'au sein de ce lieu consacré aux arts de la parole (oral et écrit) se trouvaient des " mystères " architecturaux révélant les méthodes de construction de certaines structures. En résumé, il s'agissait de formations d'apprentissage pour que nous ne perdions jamais les modes d'emploi, comme ce fut le cas avec les cathédrales par la suite. Cela, jusqu'à l'incendie de Notre-Dame de Paris. Bien que j'aie souvent entendu dire que personne ne sait comment les cathédrales ont été construites, les artisans français ont démontré leur capacité à les restaurer.
L'arche construite par Noé était sans aucun doute destinée à préserver des espèces végétales et animales, mais sans doute aussi à sauver des eaux "les mots" détenteurs de secrets. Autrement dit, en retirant Moïse des eaux, on préservait une multitude d'écrits : les récits cosmogoniques de la création du monde, issus de différentes traditions, ainsi que des illustrations montrant comment des montagnes avaient été taillées et transformées en pyramides habitées… En plus d'avoir sauvé un Messie de la noyade, ils ont aussi préservé le savoir-faire linguistique, ce qui a permis de sauvegarder plusieurs œuvres littéraires. Cela inclut les légendes de la création issues d'un grand nombre de mythologies, où chaque peuple ayant une langue différente possède sa propre version du récit de l'origine de l'univers et de l'édification des sociétés. Ainsi, une pyramide se dressait dans un lieu, présentant une forme plutôt arrondie, tandis qu'une autre, plus éloignée, affichait une silhouette plus aiguisée. Chacune de ces civilisations égyptienne, maya, aztèque, inca, mexicaine et indienne possédait sa propre architecture pyramidale, qui ne se limitait pas à la forme d'un triangle.
Ces récits de formes géométriques me renvoient à Archimède et à ses principes de poussée, de flottabilité et de géométrie. Je pense également à lui parce qu'il a su tirer profit d'une guerre en Assyrie pour expulser les Assyriens de son pays « avec l'aide des Mèdes ». De plus, grâce à ses inventions maritimes, je me demande si le créateur de l'arche de Noé n'était pas un certain Monsieur Mèdes, alias Archimède… Qui sait si l'Arche de Noé ne serait pas celle de Médès ? N'oublions pas la colonisation grecque, qu'on a qualifiée d'« archaïque ». Ce terme est probablement lié au fait qu'il évoque le temps de l'arche.
Pour conclure (bien que cet article soit loin d'être terminé), on peut croire que nos ancêtres percevaient le lien spirituel entre les penseurs/prieurs et l'invisible comme un cordon ombilical leur procurant une nourriture divine.
Certains hommes, comme des rois, des pharaons, des prêtres ou des prophètes, se sont vu attribuer une place centrale, recevant ainsi le même égard qu'on aurait accordé à un dieu. Les pyramides, tout comme les ziggourats, étaient des édifices symbolisant des colonnes qui pouvaient atteindre le dieu choisi. Elles pouvaient même unifier deux pays, comme la Haute-Égypte et la Basse-Égypte, en formant une trinité avec le ciel.
Un pharaon égyptien, peut-être Achenaton, a perdu son statut de divinité aux yeux du peuple lorsqu'il a cessé de se cacher d'eux. Jusqu'à présent, il restait à une distance telle qu'on avait du mal à l'apercevoir, perché sur son piédestal. Le peuple vénérait ces individus comme des divinités en raison d'une combinaison de facteurs. Premièrement, leur absence physique contribuait à renforcer cette image. On disait aussi qu'ils étaient ressuscités d'entre les morts, après un voyage en bateau, ce qui ajoutait encore à la légende. Finalement, un jour, le pharaon en eut assez, et il choisit de mettre fin aux spéculations en faisant son apparition publique avec ses proches. Il désirait que le monde soit conscient de sa nature humaine, tout comme celle de chacun, entouré d'une famille. Peu de temps après, on l'a tué, car, en détruisant le mythe, il contestait la structure hiérarchique du domaine religieux. Pour saisir le concept, envisagez le pape dans le rôle du pharaon, il y a quelques millénaires… En révélant son existence et ses miracles, on pouvait le diviniser. À partir du moment où on le percevait avec les mêmes aspirations qu'un être humain, il s'est élevé d'un cran, rendant impossible toute confusion avec un dieu, tout en étant dévalorisé aux yeux des prêtres politiciens qui régnaient sur l'Égypte. Ce super pharaon a instauré sa propre version de la loi de 1901, car après lui, le titre de pharaon a disparu et la monarchie est apparue. Cette distinction entre les êtres divins, les rois et les simples mortels aurait déjà existé à cette époque, peut-être sous forme de célibat imposé. C'est certainement à partir de là que le monothéisme a commencé à prendre racine.
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