
74- Retour vers la Merkavah
La Merkavah-Delorean propulsée par du feu sacré et des éclairs de 'Hashmal' n'est pas encore au point, mais avec l'aide du Doc Brown Métatron et de Marty Mcfly version Ezekiel, on tient là un concept de film mythique :-D
"Grand Dieu ! On a atteint les 88 séphirot à l'heure !"
(C'est une blague !)


La mère canevas ou la Mercabah, telle est la question.
Au fil du temps, plusieurs interprétations ont émergé sur la vision du prophète Ézéchiel dans la Bible hébraïque, où il décrit un char céleste qui semblait être une voiture brillant de 1000 feux, toute droite venue du futur. Dans son récit, le chariot était soutenu par des créatures fantastiques, portées par des roues mystérieuses ornées d'yeux en pierres précieuses et semblant être guidées par une force invisible. Ces roues animées, capables de flotter dans les airs et de se déplacer dans le firmament, formaient une structure divine de l'univers qu'il chercha à comprendre. Cette figure géométrique évoque pour certains mystiques une dimension sacrée, représentative de la connaissance divine. Au-dessus d'elles se tenait un roi angélique tel Dieu chevauchant le ciel. S'agissait-il d'une divinité accompagnée de ses anges, ou bien d'un être humain ayant acquis la capacité de voyager à travers l'espace-temps ? Quel que soit le point de vue, les gens ont perçu ce char comme une véritable œuvre d'art. Sa compréhension invite à une contemplation de la profondeur spirituelle où l'on cherche à percevoir la présence divine au-delà de la matérialité apparente.
Les Chérubins
C'est au bord du fleuve Kebar, en Babylonie, que vivaient Ézéchiel et d'autres Juifs exilés vers 613 av. J.-C. Un jour, il eut une vision étonnante qu'il interpréta comme un message divin. Dans un nuage de lumière accompagnée par le bruit d'une armée se matérialisa soudainement, révélant des créatures mystérieuses aux formes complexes et chargées de significations, communément désignées sous le nom de « chérubins ». Ces derniers arborent quatre visages (celui d'un homme, d'un lion, d'un taureau et d'un aigle), quatre ailes, des mains d'hommes et des pieds droits. Chaque être, tout en arborant une apparence animale, semblait se mouvoir en fonction de l'orientation de sa propre face. Ces entités inconnues pour lui semblent être arrivées d'un autre monde à bord d'un engin spatial. Ces êtres possédaient des traits humains, tels qu'un visage et des mains, mais leur robustesse égalait celle d'un taureau et leur force, celle d'un lion. Leur armure évoquait les ailes d'un aigle, peut-être dans le style des boucliers romains, bien que celles-ci se soient plutôt arrondies, à l'image des ailes d'un oiseau. Par exemple, les boucliers normands ressemblaient à des gouttes d'eau inversées, ce qui évoquait des ailes, surtout lorsqu'ils étaient fixés aux bras. Les boucliers celtiques, quant à eux, se présentaient sous la forme de grands boucliers ovales, et on pouvait aussi y voir des ailes. Si les boucliers ronds ressemblaient à des roues, alors je comprends mieux pourquoi Ezéquiel disait qu'ils allaient dans le même sens que le visage de celui qui les portait. De plus, les boucliers, que ce soit en bois ou en métal, pouvaient être ornés de fourrure animale, de plumes, de carapaces de tortues ou encore de tiges de roseaux. Le bouclier des hoplites était pourvu d'un rideau de protection contre les flèches, ce qui pouvait évoquer des ailes… Dans certains cas, des boucliers étaient ornés d'or et d'argent, non pas pour le combat, mais pour impressionner et témoigner de la richesse et de la puissance de celui qui le portait. On peut imaginer que certains étaient même ornés de pierres précieuses. Quelqu'un qui n'a jamais vu cela auparavant pourrait facilement les prendre pour des êtres venus d'ailleurs, voire pour des messagers angéliques directement envoyés du paradis. C'est un peu comme si l'on montrait un film sur une tablette à une tribu aborigène qui n'a jamais eu affaire à la technologie : certains y verraient une manigance maléfique, tandis que d'autres y verraient une manifestation de pouvoir divin.
En hébreu, "chérubin" se dit "kérabia", pour "comme un jeune enfant", symbole d'innocence, de justice et de sagesse. Kérabia ou kerub s'appuie sur deux racines : karab (défendre" et haram (consacré), ce qui l'identifie au gardien sacré attribué au chérubin capable d'apparaitre sous la forme d'un homme, d'une femme, d'un être angélique ou même d'un animal.
Le texte hébraïque d'Enoch parle de Kérubiel, un prince tout puissant conduisant un chariot de chérubin.
Kérubiel ou cerubiel, leur noms me font penser au Cerbère dans la mythologie, un chien à trois têtes qui gardait la porte des enfers, celui qu'Hercule avait réussi à capturer.
Quoi qu'il en soit, on peut voir les chérubins comme des personnes vigilantes et observatrices, capables de tourner la tête dans tous les sens.
On peut noter avec intérêt que la merkaba servait d'attelage, ou de char, au pharaon (Genèse 46:29 et Exode 15:4). Par conséquent, on peut supposer que les chérubins étaient également les Araboth qui montaient le char du ministre. De plus, puisque leur description inclut des pieds droits avec un bout arrondi, le mot « botte » pourrait être un descendant d'« araboth », ce qui pourrait signifier les bottes des nomades arabes ou les bottes du désert, « arabu » signifiant « désert » en arabe.
Symboles astronomiques
J'ai découvert une explication très intéressante sur la vision d'Ézéchiel et les quatre têtes animales, qui correspondent « comme par hasard » aux symboles associés aux quatre apôtres choisis dans le deuxième Testament biblique (anciennement connu sous le nom de Nouveau), sur le site : https://www.projet22.fr/ovni/des-ovni-dans-l-histoire/la-vision-d-ezechiel.html dont je colle ci-dessous un extrait :
Et savez-vous ce que symbolisent ces quatre animaux ? Tout simplement ce que les astrologues identifiaient jadis comme les quatre étoiles fixes ou "royales".
Deux mille cinq cents ans avant notre ère, ces quatre étoiles paraissaient avoir été placées par la nature aux points d'équinoxes et de solstices afin de délimiter les saisons. Le hasard fit qu'elles étaient de couleurs différentes deux par deux, en opposition. Ainsi, lorsqu'une étoile rouge paraissait au méridien supérieur, l'autre, rouge également, paraissait être sous la terre. Il en allait de même avec les deux autres qui étaient blanches. Les deux étoiles rouges signalaient les équinoxes et les deux blanches les solstices. On comprend aisément que, grâce au rôle important qu'elles remplissaient aux yeux des astrologues, ces quatre étoiles aient été considérées comme "royales". Chacune fut identifiée en fonction de la place qu'elle occupait sur la voûte céleste. Ainsi,
-Fomahaut (Fom-al-hùt : bouche du poisson), qui signalait le solstice d'hiver, située à l'extrémité du Verseau, fut symbolisée par un homme
-Régulus (Petit Roi) qui signalait le solstice d'été et situait le coeur du Lion, fut symbolisée par un lion
-Aldébaran ("l'oeil de Dieu" des Hébreux) qui signalait l'équinoxe du printemps et constituait l'oeil droit du Taureau, fut symbolisée par un taureau
- Antares qui signalait l'équinoxe d'automne et situait le coeur du Scorpion fut symbolisée par un aigle, animal céleste associé par les anciens au Scorpion et qui faisait fonction de paranatellon (6)
La personne ayant écrit cet article (sous le pseudo "Scrutator") explique que ces symboles sont fréquents dans la Bible. Par exemple, Jacob a associé Ruben à l'homme du Verseau, Judas au lion, et Dan à un serpent, le Céraste. Moïse a également comparé le troisième fils à un taureau. Le camp des Hébreux comptait 16 tentes : 4 pour les éléments, 12 pour les signes du zodiaque et les 4 tribus liées aux étoiles royales étaient aux angles. Selon Diodore de Sicile, Moïse a soigneusement disposé ces tentes en l'honneur de sa divinité, associée au ciel. Selon Moïse, Dieu est la Terre, la Mer et le Ciel ; il fallait lui construire un temple, pas une statue. Pour Ezékiel, les constellations sont des roues avec des yeux (étoiles) partout, symbolisant l'œil tout-puissant. Zacharie (4:10) dit que sept yeux du Seigneur observent la Terre, représentant les sept planètes connues des Anciens, y compris le Soleil et la Lune.
Ezéchiel aurait tenté d'identifié plus clairement l'objet de sa vision avant sa mort pour éviter toute confusion et mieux décrire sa vision dans son ensemble. Il l'a appelé « galgal » (X, 13), qui signifie « galil », « tourbillon » ou « cercle du zodiaque », « sphère astrale » en hébreu ou en chaldéen. Le prophète aurait choisi ce dernier terme, car des prêtres chaldéens l'avaient initié à l'astrologie, et que sa vision s'était produite en Chaldée. De plus, les dates du Livre d'Ezéchiel seraient liées à des événements astronomiques. Deux dominicains ont remarqué que Dieu s'adresse au prophète aux solstices et équinoxes, dans un contexte de révélation céleste. Impressionnant, n'est-ce pas ?
Il n'est point besoin, croyons-nous, d'alourdir davantage notre démonstration par d'autres preuves tant celles qui précèdent sont irréfutables. Déjà, avant nous, Camille Flammarion qui avait étudié de très près l'astronomie ancienne et les origines des mythes religieux, avait trouvé tout naturel de résumer la vision d'Ezéchiel en une phrase lapidaire que voici : "-590 : le prophète Ezéchiel, à son retour de captivité de Babylone, décrit, en termes symboliques, la sphère astronomique des Chaldéens (galgal) montée sur quatre cercles à angle droit, et portée par quatre boeufs devenus plus tard chérubins." (13)
Passons maintenant à un autre aspect de la Mercabâ, une autre façon de voir les choses.
Les quatre chevaux de la révélation
Quatre chevaux, quatre visages : le nombre 4 émerge fréquemment, tant dans la vision d'Ézéchiel qu'au cœur des célèbres « quatre cavaliers » de l'Apocalypse. Ces deux récits semblent étroitement liés, me laissant croire de plus en plus fermement que le Nouveau Testament constitue une seconde interprétation du premier. Je commence à saisir la logique de ceux qui croyaient que le grand livre se décodait lui-même, car un lien existe entre les deux, et leur combinaison offre une interprétation inédite. Cette dernière pourrait même être considérée comme un Troisième Testament, voire un Quatrième, en supposant que le Coran est le Troisième.
Le judaïsme et le christianisme parlent de quatre sens de l'écriture comme méthode d'interprétation, qui distinguent les quatre niveaux de lecture de l'ensemble des textes sacrés.
Les Juifs abordent les sens littéral (corporel ou concret, historique), allusif (allusion), homilétique (métaphore) et mystique (spirituel, allégorique).
Quant aux chrétiens, ils font référence aux interprétations littérale, allégorique (dogme, mystère), morale (qui élève l'âme) et anagogique (comparaison).
Au IVe siècle, le théologien Augustin d'Hippone a développé cette doctrine qui est devenue les quatre sens de l'Écriture7.
Jean Cassien, cité par Karlfried Froehkich, a systématisé les quatre sens au Ve siècle. Il indique, dans sa XIVe Conférence (§ 8) : « Les quatre figures se trouveront réunies, si bien que la même Jérusalem pourra revêtir quatre acceptions différentes : au sens historique, elle sera la cité des Hébreux ; au sens allégorique, l'Église du Christ ; au sens tropologique, l'âme humaine »; au sens anagogique, la cité céleste, 'qui est notre mère à tous.
Presque tout s'est révélé. Voici les 4 faces de la Merkabâ, le Livre de la Vie et de la Mort, qui nous enseignent que ce qui se trouve en haut et en bas sont en réalité des reflets l'un de l'autre. Elles nous révèlent également que les quatre faces d'une personne représentent les quatre saisons de son existence, chaque saison incarnant une facette distincte de son identité. Ces quatre éléments extérieurs à soi-même (hors loge ?), tels que l'environnement, le contexte, l'histoire et les conséquences, jouent un rôle crucial dans notre compréhension du monde. Ces 4 faces représentent aussi nos humeurs. On peut afficher un visage froid comme l'hiver, trempé de larmes comme l'automne, éveillé comme le printemps, ou chaud comme l'été.
Quelque chose me dit que les chevaux évoquent également la rapidité de compréhension. C'est peut-être pour cette raison qu'on a ensuite créé une automobile baptisée « Quatre Ailes », un clin d'œil aux quatre ailes des anges ou à l'homme de la vision d'Ézéchiel. Quant à la vitesse des voitures, elle se mesure en « chevaux ». Ce n'est sûrement pas un hasard. D'ailleurs, l'histoire raconte que les "hayyots" courraient et revenaient.
En définitive, chacun explique ce qu'il peut expliquer en fonction de sa propre perspective ou de sa propre interprétation. Toutefois, on doit admettre que certains secrets de construction se dévoilent plus facilement pour des ouvriers qualifiés que pour des personnes qui n'ont jamais appris à bâtir un édifice comme une cathédrale. Même si j'ai déjà entendu parler de la formule d'Archimède ou de Platon, je n'en saisirais pas le sens. Je peux émettre une hypothèse et partager mes réflexions, mais je dois être honnête quant à ma propre expertise. C'est un peu comme tenter de nager dans l'océan sans avoir appris à le faire. Heureusement, il existe des « transporteurs » qui servent de relais, tels que les interprètes ou les résumeurs, permettant ainsi l'accès à des connaissances jusque-là inaccessibles. Une seule personne, une simple phrase, un panneau de signalisation ou une bouée suffisent alors pour comprendre le concept et se hisser au-dessus des vagues.
Les secrets de l'apocalypse
Quel est le sens profond de ce terme ? « Dévoilement » ou « révélation » ? Pourtant, au sens littéral, plusieurs croyants le perçoivent comme un présage de la fin du monde. En réalité, on peut trouver des définitions plus simples et plus précises pour le terme « apocalypse ». Ce terme vient des mots « apo » et « Calypse ».
Apo - Calypso
Le mot « Apo », tiré du grec ancien ἀπό, signifie « loin de, opposé à, éloigné, rejeté ». Quant au terme « Calypse », il dérive de Kalypsṓ, désignant initialement une reine légendaire, amoureuse d'Ulysse, personnage central de l'Odyssée. Après avoir passé plusieurs années auprès de ce dernier, elle dut finalement s'incliner devant son départ pour retrouver sa famille, qu'il n'avait plus revue depuis près de 20 ans. Ma question porte sur le mot « apocalypse » : évoque-t-il une distance croissante de l'amour ou un manque complet d'amour ?
Le livre de l'Apocalypse ne mentionne pas explicitement la distance émotionnelle, mais il évoque la perte de l'amour originel, qui pourrait être assimilé à une forme de détachement spirituel ou affectif. À titre d'exemple, dans Apocalypse 2:4, Jésus reproche à l'Église d'Éphèse de s'être éloignée de son amour initial. Cette disparition progressive du sentiment initial d'amour peut s'apparenter à un détachement sur le plan spirituel et affectif, tout comme la séparation géographique dans les liens romantiques.
Lorsque l'amour, l'affection ou l'attachement spirituel viennent à manquer, la haine peut facilement combler le vide émotionnel. C'est pourquoi, même si on ne ressent pas d'amour pour quelqu'un en particulier, ou que notre plus grande source d'amour se soit éloignée, on doit continuer à aimer. On peut aimer son animal de compagnie, ses recherches spirituelles, les personnes qu'on rencontre par hasard, la beauté des fleurs et des papillons, l'odeur agréable dans la cuisine, tout simplement, ce qui compte, c'est d'aimer.
La littérature apocalyptique utilise un langage évocateur pour décrire la victoire sur les forces du mal, la ténacité dans les épreuves, la capacité à se relever après avoir traversé des moments difficiles, et le renouveau de l'amour après une période d'absence, que celle-ci résulte de l'absence d'un être cher ou simplement de l'absence de l'amour. Dans la mythologie grecque, Ulysse rencontre Calypso, la déesse de l'amour, et reste auprès d'elle, ce qui rend leur amour éternel, tout comme leur corps. Cependant, sa promesse de retour envers sa femme et son devoir de père le tourmentent, le faisant souffrir et culpabiliser.
Dans cette version, Calypso n'est plus la déesse cruelle qui retenait Ulysse prisonnier. Elle se présente comme une déesse de l'amour, accordant à Ulysse l'immortalité et, plus important encore, l'éloignement des conflits armés. Son île, Ogigie, est un véritable Éden terrestre où le temps semble suspendu, permettant aux amants de partager une éternité ensemble.
Ulysse se réjouit de posséder tout ce dont il rêvait : un monde où il peut vivre dans l'amour et l'eau fraîche, dans la tranquillité et la volupté. Cependant, il est torturé par son absence de sa femme, Pénélope, et de son fils, Télémaque. Le pouvoir de l'amour humain, qui surpasse même celui de l'immortalité, l'emporte finalement.
L'amour humain et la loyauté
Ulysse, personnage central d'une histoire mythique, incarne une profonde affection pour les relations humaines et le serment sacré. Marié à Pénélope et père d'un enfant, il ressent une profonde responsabilité envers sa famille. Il réalise que s'installer avec Calypso équivaut à abandonner son existence passée et ses liens du sang. Il se trouve ainsi pris en tenaille entre ses sentiments profonds pour Calypso, d'une part, et son attachement filial, d'autre part. Finalement, il avoue sa décision. Calypso, pourtant, éprouve une vive surprise face à cette perspective. Ils partagent une affection intemporelle, pourtant, il s'éloigne d'elle. Elle ressent de la tromperie et de la désillusion, ne parvenant pas à comprendre des notions humaines, telles que la fidélité et le devoir. Finalement, ce sont les conseils du père de Calypso qui poussent celle-ci à libérer Ulysse, à ne pas retenir celui-ci avec des émotions romantiques, car ils comprennent tous deux que cette situation est source d'une profonde souffrance pour Ulysse. Après son long voyage, Ulysse retrouve enfin sa terre natale, où Pénélope, séparée de lui depuis plusieurs longues années, l'accueille avec joie, malgré qu'elle ne croyait plus à son retour. C'est l'amour qui triomphe sur leurs adieux, causés initialement par les conflits armés et ensuite par la perspective d'une existence différente.
En examinant l'origine du terme « Apocalypse », dérivé de « hors de Calypse » ou « éloigné de l'amour », on peut percevoir l'histoire d'Ulysse comme une allégorie de la bataille contre les forces du mal qui tentent de séparer les êtres humains de l'affection et de leur lien profond avec autrui.
La guerre et les forces du mal ont éloigné Ulysse de sa famille et de l'amour, mais il a trouvé un refuge temporaire avec Calypso, qui lui a offert de l'amour et de la protection. Malgré les dangers et les difficultés, son attachement profond pour sa famille et sa fidélité envers elle l'ont incité à relever les défis et à retrouver son foyer.
La « bête » peut symboliser les puissances maléfiques qui s'attaquent à l'amour et aux liens entre les êtres humains. Ulysse a dû lutter contre ces forces pour retrouver son chemin vers l'amour et la réunion avec sa famille.
Finalement, l'amour triomphe des forces du mal, et Ulysse rejoint enfin sa famille. Cette issue positive illustre magnifiquement la supériorité de l'amour et de la clarté face aux ténèbres et aux influences néfastes.
Selon moi, les mythes et les légendes permettent d'explorer les thèmes universels de l'amour, de la fidélité et de la lutte contre les forces du mal. Ils montrent aussi que nous pouvons réinterpréter ces récits anciens et qu'ils peuvent s'adapter à nos préoccupations et à nos valeurs.
On peut interpréter mon interprétation du terme « Apocalypse », qui signifie « hors de Calypse » ou « éloigné de l'amour », comme une dénonciation des tendances actuelles des sociétés modernes à privilégier la guerre, la violence et la destruction plutôt que l'amour, la gentillesse et le lien humain. Quelles sont nos valeurs prioritaires ? Quelles en sont les conséquences ?
La séparation avec Calypso symbolise la distinction entre l'amour divin et l'amour terrestre. Calypso symbolise un amour éternel et immuable, tandis qu'Ulysse personnifie un amour humain et passager et mortel. Leur éloignement résulte de la nature contradictoire de ces deux formes d'amour.
Ulysse doit abandonner Calypso et revenir parmi les humains, pour revoir sa femme et son enfant. Mais il sait que, en partant, il mettra fin à leur relation, car il ne pourra plus retrouver l'immortalité ni l'amour éternel qu'elle lui offrait.
Calypso, quant à elle, reste seule sur son île, empreinte du souvenir de l'amour vécu avec Ulysse. Elle sait que leurs sentiments étaient réels, mais elle doit accepter la rupture, même si elle se retrouve seule sur son île. Un amour partagé pourrait venir frapper à sa porte, mais cela s'avère difficile étant donné l'île reculée où elle réside.
Finalement, l'éloignement de Calypso ou l'histoire de l'apocalypse constitue une histoire d'amour dramatique qui illustre le conflit entre l'amour céleste et l'amour terrestre, entre la paix et la guerre, la haine et l'amour. Calypso et Ulysse sont deux êtres qui ont partagé un amour profond, mais la nature de leur existence les sépare maintenant. Leur éloignement symbolise la fin de l'amour et la solitude qui peuvent découler de la séparation de deux personnes qui ont partagé un lien profond.
L'esprit d'Ephèse
Pour en revenir à l'Eglise d'Ephèse (Eglise étant aussi une métaphore pour "esprit") dont Jésus reprochait l'éloignement de l'amour initial... Selon certaines sources, le nom d'Ephèse dériverait de « Apasas », le nom d'une ville du « Royaume d'Arzawa » signifiant « ville de la Déesse Mère ». Cette théorie suggère que le nom d'Ephèse est lié à la déesse mère de la mythologie antique, qui était vénérée dans la région. Mercavah ou Mercalyps ?
D'autres sources indiquent que le nom d'Ephesos pourrait être lié à la tribu des Amazones, qui étaient des guerrières féminines mythiques, et qui auraient fondé la ville selon la légende.
Mère Calypsos, Mercavah, Mercalypse... Il y a quelque chose...
Le mot « Calypse » tire son origine du grec ancien « Καλυψώ » (Kalypsō), qui se traduit par « cacher » ou « dissimuler ». Dans la mythologie grecque, c'est une nymphe qui cache Ulysse sur son île pendant sept ans.
Le terme hébreu « Mercabah » se traduit par « chariot » ou « véhicule ». Dans la mystique juive, il représente l'élévation spirituelle et la communion avec le divin. Le terme « mercalypse », absent de nos dictionnaires, représente une tentative de créer un lien sémantique entre deux concepts centraux : « Mer » (la déesse-mère) et « Calypso » (la nymphe des profondeurs). Il évoque une connexion entre la déesse-mère et l'idée de dissimulation ou de mystère.
En prolongeant cette réflexion, on pourrait envisager que « Mercalypse » pourrait se traduire par « la mère qui se cache » ou « la mère qui dissimule ». Cette représentation peut évoquer l'image d'une déesse nourricière qui dissimule ou défend ses rejetons, ses chers, pour les mettre à l'abri des dangers du monde extérieur. Selon la légende d'Ulysse et Calypse, elle est l'Amour qui a préservé l'humanité d'un individu. Dans le récit apocalyptique de Jean, elle est la Jeanne qui a secouru l'humanité.
La couverture verbale
Si l'on regarde plus loin, on peut trouver un lien entre « calypse » et « verbe » à travers la racine grecque « καλύπτω » (kaluptō), qui signifie « cacher » ou « couvrir ».
Maintenant, si l'on regarde le mot « verbe », on peut voir que son étymologie remonte au latin « verbum », qui signifie « mot » ou « parole ». Mais le mot « verbe » possède également des racines grecques, notamment dans le mot « λόγος » (logos), qui signifie « parole » ou « raison ».
Le mot grec « καλύπτω » (kaluptō) se rapporte à « calypse » et est lié au concept de parole ou de langage. Il est également lié au mot « ἀποκαλύπτω » (apokaluptō), qui signifie « révéler » ou « dévoiler ». Et c'est ici que l'on trouve un lien entre « calypse » et « verbe » : le mot « apokaluptō » est à l'origine du mot « apocalypse », qui signifie « révélation » ou « dévoilement ».
Maintenant, si l'on regarde le mot « verbe » dans un sens plus large, on peut voir que le verbe est un moyen de révéler ou de dévoiler la pensée ou l'idée. Et c'est ici que l'on trouve un lien entre « calypse » et « verbe » : on peut voir le verbe comme un moyen de dévoiler ou de révéler la vérité, tout comme l'apocalypse est une révélation de la vérité.
L'apocalypse, c'est la manifestation de la puissance du mot, grâce à une compréhension renouvelée qui intègre tous les aspects de sa signification, que ce soit son expression orale, marquée par les intonations et les fautes de ponctuation, ou sa transcription écrite. Un simple point d'interrogation manquant ou un accent placé au mauvais endroit peuvent complètement modifier le message. De plus, de nombreux conflits ont été déclenchés par des textes mal écrits, mal narrés ou mal compris. Combattre les forces du mal, c'est également maîtriser l'art d'utiliser un verbe que tout le monde peut comprendre.
Moi, par exemple, on m'a fait remarquer que j'utilisais trop de chaînes de signifiants et que mon langage constituait un handicap social, car mes associations d'idées dérangeaient certaines personnes. Je tente donc de ne pas trop le montrer en public, mais, étant plus à l'aise dans les textes courts, je l'exprime ici. Ainsi, ceux qui sont ouverts à la compréhension de ma vision des choses peuvent tous me lire. J'ai toutefois pris conscience que prononcer une allocution sur ce sujet serait un peu trop compliqué, car mon expression orale n'égale pas ma plume.
En résumé
C'est ainsi que s'écrit l'histoire du tapis (canevas) de Pénélope, symbole d'amour perdu et retrouvé, du sac messager (cabas) apportant des nouvelles dans sa carriole (Mercavah), de l'éloignement de l'amour (apocalypse) annonçant la fin des temps, mais qui pourrait également être suivi par un amour éternel (Calypse) grâce à la puissance de l'humanité, incarnée par Ulysse, dont le véritable nom est "Odysseus", qui raconte l'histoire des émotions humaines.
Les mythes grecs, le langage imagé et les allégories s'entremêlent et se tissent. La tapisserie de Pénélope, représentant à la fois la déception amoureuse (l'amour perdu) et sa résolution (l'amour retrouvé), que ce soit avec quelqu'un de connu ou une nouvelle personne ; elle évoque la constance et la persévérance, la fidélité et la patience. Le sac messager (un cabas), véhiculé sur son chariot (Mercavah), évoque quant à lui les liens de communication et d'interconnexion entre les êtres. La séparation de l'amour, symbolisée par l'apocalypse, annonce la fin du monde, mais aussi l'opportunité d'un renouveau. C'est à ce moment-là qu'intervient le terme « Calypse », soit l'amour éternel. La nymphe du même nom, qui a captivé Ulysse pendant sa traversée, incarne un amour capable de vaincre les limites temporelles et spatiales.
Ulysse, aussi appelé Odysseus, est un personnage qui symbolise l'humanité dans toute sa complexité, avec ses émotions et ses contradictions. Le sens profond de son nom, « Odysseus », évoque la colère, la souffrance, ainsi que l'errance et les pérégrinations. Il représente l'homme qui cherche à retrouver son chemin, à retrouver son amour et à se trouver lui-même.
L'Apocalypse, selon Ezéchiel, ou la vision apocalyptique, symbolise l'expérience humaine, marquée par des hauts et des bas, des rêves et des cauchemars. Elle nous rappelle que l'amour est une force formidable capable de surmonter les épreuves et les obstacles. Elle met en évidence la capacité de l'humanité à tisser des liens profonds et durables.
Pour moi, ce récit revêt une dimension personnelle et universelle. Il s'adresse à chacun d'entre nous et à l'ensemble de la communauté, et revêt une grande importance pour l'individu et la société.
Selon les croyances égyptiennes anciennes, la Merkaba est liée aux concepts de Ka et de Ba, qui symbolisent respectivement l'âme et l'énergie vitale. Dans l'ésotérisme chrétien et la Kabbale, on considère qu'elle représente une figure géométrique sacrée, connue sous le nom d'étoile tétraédrique, capable de transcender la conscience. Enfin, on trouve des similitudes avec le Vimana, le véhicule divin des dieux hindous et bouddhistes. Les montures incarnent diverses facettes, telles que la découverte, la quête spirituelle, l'éclaircissement pour le Blanc, la destruction, les conflits armés, le désordre, mais également la vie et la renaissance après la dévastation pour le rouge. Le noir représente quant à lui la soif de justice divine, le jugement et l'harmonie. Enfin, le vert évoque la conclusion d'un chapitre et l'amorce d'une nouvelle ère plus prometteuse.
La Merkaba symbolise une progression vers un périple à travers plusieurs dimensions. Elle incarne également les étapes de mutation indispensables à l'émergence d'une nouvelle conscience. Les quatre cavaliers de l'Apocalypse ne sont pas des messagers de désolation, mais plutôt une puissance transformatrice, reflétant une épreuve ou une prise de conscience, avec une révélation de la vérité. L'Apocalypse, quant à elle, se définit comme un cheminement intérieur, une quête de soi visant à surmonter la dichotomie et à s'unir à la lumière divine.