77- La conscience est-elle un avoir ou un état d'être ?

08/07/2025
Une conscience qui réfléchit voit qu'elle voit. Elle est l'oeil. Le labyrinthe autour correspond à la complexité des couches de la psyché (Pensées, émotions, conditionnements, automatismes). Quant à la lumière, elle indique que même dans cette complexité, la conscience peut éclairer les zones d'ombres. Le ciel étoilé en arrière plan rappelle que la conscience individuelle n'est qu'un fragment d'une conscience plus vaste, transpersonnelle et cosmique. Enfin, le fil d'or qui part du coeur vers l'oeil souligne que la conscience n'est pas seulement intellectuelle, mais aussi existentielle. La conscience est incarnée, affective et liée à l'être..
Une conscience qui réfléchit voit qu'elle voit. Elle est l'oeil. Le labyrinthe autour correspond à la complexité des couches de la psyché (Pensées, émotions, conditionnements, automatismes). Quant à la lumière, elle indique que même dans cette complexité, la conscience peut éclairer les zones d'ombres. Le ciel étoilé en arrière plan rappelle que la conscience individuelle n'est qu'un fragment d'une conscience plus vaste, transpersonnelle et cosmique. Enfin, le fil d'or qui part du coeur vers l'oeil souligne que la conscience n'est pas seulement intellectuelle, mais aussi existentielle. La conscience est incarnée, affective et liée à l'être..

Que signifie exister en tant que sujet ? 

Le fait d'avoir conscience de la vie ou d'être conscient d'être vivant ?

C'est la relecture et l'éventuelle correction du récit d'un rêve 

qui m'a donné à réfléchir 

sur cette question dense, vertigineuse 

et fondamentalement humaine. 


J'existe, donc je suis. 

La phrase d'origine montre un avoir de conscience : 

"J'avais conscience de dormir et de ne pas pouvoir me réveiller. En même temps, je vivais toujours ce rêve."

La phrase proposée à la correction démontre un état d'être : 

"J'étais consciente de dormir et de ne pas pouvoir me réveiller. Pourtant, je vivais toujours ce rêve ."

Si j'hésite entre l'avoir et l'être, autant écrire  : 

"Je savais que je dormais, mais je n'arrivais pas à me réveiller. Pendant ce temps, je vivais encore ce rêve."


En même temps : "si je sais, c'est que je suis."

Pourtant : "si je perçois, c'est que j'ai connaissance."

Pendant ce temps : "je vivais (encore)." 

Quelle est la nature de la conscience ? 

La conscience constitue la faculté qu'a l'être humain de réfléchir à ses actes, d'évaluer sa propre moralité, de ressentir la culpabilité ou le remords, ainsi que de développer des rationalisations, des illusions, voire des dénis.

La conscience ne se résume pas à une simple observation impartiale, mais constitue plutôt un terrain dynamique de compréhension, teinté par des biais et des perspectives. On observe des cas où la conscience est divisée, altérée, anesthésiée. À l'inverse, chez le sujet « éveillé », la conscience devient un espace de lucidité, de prise de décision responsable et même de transcendance.

La conscience est-elle une dose de compréhension que l'on recevrait comme lorsqu'une de nos glandes nous sécrète une hormone ? Est-ce qu'elle est un outil, une faculté que l'on peut exercer ou non ? Est-elle un objet intérieur, un capital mental que l'on possède comme n'importe quelle autre partie de notre corps ?

Tension dans les traditions philosophiques

La perception orientale de la conscience diffère de celle occidentale. Par exemple, Spinoza et Jung s'approchent de la vision bouddhiste ou hindouiste d'une conscience universelle. Du point de vue de Freud, il faut explorer les profondeurs de notre esprit pour découvrir notre conscience. Les Occidentaux ont tendance à regarder du ciel vers la terre (des yeux au cœur), tandis que les Orientaux graviront la kundalini pour élever leur sexualité à une conscience si pure qu'elle n'aura plus besoin de cela.

Si la conscience n'est pas en nous parce que nous sommes « elle », tout comme nous sommes « être », alors le soi est un tout vivant, selon notre propre science, qui évolue depuis un simple con, jusqu'à devenir une énorme connerie ou une grande connaissance.

Et l'avoir alors ? Je l'ignore… C'est ce qui est donné à voir, ou alors il sert de lavoir, pour nous laver de ce qui nous empêche de faire évoluer notre conscience. L'avoir est un verbe, mais aussi un auxiliaire. 

Le verbe et l'auxiliaire, l'être et l'action


La conscience touche à la structure du langage, à la symbolique du pouvoir, de l'identité et du devenir.

Verbes et auxiliaires sont plus que des outils, ils sont des dynamiques fondamentales de l'être et de l'action. 

A la base, le verbe porte, l'auxiliaire supporte

Le verbe constitue la force motrice du message. Il porte le sens principal qui exprime l'action, l'état ou le processus de ce qui le définit. L'auxiliaire, quant à lui, est un verbe support qui agit comme une sorte de catalyseur grammatical, permettant au verbe principal de se développer plus rapidement, de changer de direction ou de choix. Il ne possède toutefois pas la signification profonde du verbe.

Différence symbolique

Ainsi, le verbe représente l'énergie vitale, l'impulsion existentielle qui sous-tend l'action. L'auxiliaire, quant à lui, est l'instrument, le mécanisme invisible qui permet à l'action de se manifester dans le temps de l'univers.

Le verbe est l'âme d'un corps qui exprime l'identité d'une action, son intention et sa vibration. L'auxiliaire est l'intermédiaire entre le verbe et la réalité. Il indique si l'action est réalisée ou en cours, en définissant sa position et en la soutenant sans la remplacer.

Le verbe est le souffle qui anime le monde, l'auxiliaire est le karma linguistique qui lie l'action à un cycle, symbolisant la trame du temps.  


J'existe, donc je suis. Je suis donc je pense. Je pense, donc je conscientise. (Moi-même)
Je croyais savoir, mais je ne sais pas. Si j'ai conscience de ne pas savoir, c'est que je suis conscient de moi-même. (Moi-même)

En conclusion

La conscience, semblable à un œil émergeant des cendres, reflète sa propre lumière interne, reflet du ciel dans les troubles de la condition humaine. Elle est un arbre dont les racines plongent vers le ciel et dont les branches s'étendent dans les profondeurs de la terre. Son tronc, qui est le moi conscient, sert de passerelle entre le cosmos spirituel et la matière tangible.

Je crois que la conscience n'est pas enfermée dans l'individu, même si elle a la capacité de s'y poser et y trouver refuge. Elle circule et illumine tous les aspects de notre existence. La conscience est le souffle qui met le monde en mouvement, l'énergie génératrice du réel, la parole créatrice, car le verbe était au commencement.

Le verbe devient réalité lorsqu'il prend forme dans notre corps, notre substance et notre histoire. L'auxiliaire, c'est le cadre qui régit les règles et qui colore l'existence. Il symbolise l'appropriation en détenant la compréhension, la possession en retenant la signification. 

(Il y a des possessions malsaines et il y a des possessions saines)

Sans le verbe, l'auxiliaire est inutile. Sans l'auxiliaire, le verbe est inerte. Le verbe est puissant, mais l'auxiliaire permet la réalisation de sa puissance. Le verbe est l'âme de l'action, l'auxiliaire le souffle qui lui donne forme. Le verbe est le héros intérieur, l'auxiliaire la fonction de son intuition et de sa conscience.

La conscience est une combinaison de perception et de savoir. Si l'on est conscient, mais que l'on ne comprend pas ce dont on a conscience, on peut s'épuiser et perdre son énergie vitale. Comprendre n'est pas, il faut aussi donner du sens à ce que l'on comprend, sinon, on risque d'oublier ce que l'on a appris. Notre conscience peut alors se retrouver piégée dans une boucle infinie de ruminations, à la recherche en vain de sensations. Sans intégrer la signification profonde des informations acquises, la conscience peut se retrouver prise dans un tourbillon de réflexions, à la recherche de sensations évanescentes qui ne parviennent pas à satisfaire sa quête de sens.

Finalement, la conscience est un verbe (un état d'être) et un auxiliaire (un avoir et/ou un être), la conjugaison verbale du yin et du yang, dont les profondeurs de notre être et dans l'univers qui nous entourent, grâce au flux perpétuel de l'énergie cosmique.


La grammaire est donc la métaphysique de l'être,

Le verbe son intention d'être 

et l'auxiliaire le pont qui lui permet de s'incarner. 


Je dirais presque "amen"...

Ou "eurêka". 

En tout cas, je ne pas écrire "the end" vu que la conscience est infinie